En posant le pied dans le bureau qui était désormais le sien, Junko eut un moment d'arrêt, la main sur la poignée. Sur le seuil de la porte, elle parcourut du regard cet espace qu'elle devait maintenant s'approprier, maintenant qu'elle avait accepté la mission que Dumbledore lui avait confiée. Une lettre de lui avait précédé la demande officielle, adressée aux trois futurs dirigeants. Quand elle l'avait reçue, elle était en pleine interview avec un vampire qu'elle avait eu beaucoup de mal à approcher, et surtout, à convaincre de coopérer. La chouette s'était posée en plein milieu de la feuille sur laquelle elle prenait des notes. Reconnaissant l'écriture, elle avait ouvert l'enveloppe, sans autre forme de procès, avant de renvoyer son interlocuteur, devant l'urgence de la demande. Beaucoup d'efforts furent ainsi anéantis, puisqu'à ce jour, il n'avait pas daigné se montrer de nouveau (mais elle ne désespérait pas d'obtenir ses impressions, elle savait ce qu'il voulait, mais refusait pour l'instant de lui donner), mais pour quel résultat. Elle se trouvait en ces lieux, avec une tâche à accomplir. Elle en sentait le poids reposer sur ses épaules, pas comme une chape, mais plutôt comme un manteau. Un vêtement auquel elle ne s'était jamais attendue, mais qu'elle avait accepté sans savoir exactement pourquoi. Jamais elle n'avait eu vocation d'enseignante, et encore moins de dirigeante. Elle s'était contentée de mener sa vie, de satisfaire sa curiosité naturelle, la partageant avec qui voudrait bien la lire, mais ça, c'était d'une toute autre envergure. Et ce fut cette certitude qui la cloua momentanément sur place. Elle n'avait jamais ressenti quelque chose de ce genre. Elle savait qu'elle aurait du se sentir intimidée, peut-être impressionnée, mais elle avait une sensation étrange, comme si elle était exactement là où elle aurait du être, comme si cela devait être aussi naturel que le fait de respirer. L'étape suivante de son voyage, aurait dit Dumbledore, ce à quoi elle aurait répondu par un sourire énigmatique, allant même jusqu'à rire quand il lui disait de ne pas douter de sa destinée. Et ce fut au son de sa voix qu'elle entra finalement, refermant la porte derrière elle :

Vous êtes appelée à faire plus que cela, Junko. Ne rien dire, ne pas bouger sans détromper le monde sur votre compte revient à laisser une somme de savoir et de connaissance énorme. Vous ne pourrez pas vivre comme cela éternellement. Vous êtes une pierre précieuse. À tailler, à façonner pour qu'elle brille pour tout le monde. Mais même à l'état brut, vous resplendissez.

Il n'y avait pas à dire, il avait toujours eu les mots pour mettre les gens à l'aise, ou pour les faire réagir, ou pour les dérouter. Ce à quoi il s'était évertué avec elle, sans le moindre résultat. A chacune de leurs rencontres, il avait tenté de percer sa carapace, de la pousser à venir enseigner dans son école même, en défense contre les forces du mal, en soins aux créatures magiques et autres sujets qui, au final, ne l'intéressaient pas vraiment. Il avait du tout lui proposer d'ailleurs, jusqu'à ce qu'elle se lève et lui dise avec un charmant sourire que si ça ne le dérangeait pas, ils allaient s'en tenir là et qu'elle le reverrait pour la sortie de son prochain livre. Car c'était toujours dans ces moments-là qu'il venait, après l'avoir lu, pour discuter avec elle des points qui lui avaient semblé nébuleux, ou particulièrement intéressants. Et chaque fois, cela se déroulait de la même manière: il la retrouvait, où qu'elle soit, et même si elle avait changé de lieu la veille (ce qu'elle s'amusait d'ailleurs à faire pour vérifier son omniscience), ils s'attablaient, discutaient, mangeaient et / ou prenaient un verre, et il remettait une proposition d'emploi sur le tapis, différente à chaque fois. Elle refusait, poliment, puis s'en allait quand il la poussait à bout en devenant trop insistant. Et elle s'en allait. Et cela recommençait. Mais cette fois, ce ne serait pas pareil. Ça ne le serait plus jamais. Il restait ce bureau, sur lequel elle venait de poser son sac. Passant les mains sur le bois, elle imagina un instant le sourire qu'aurait eu le vieil homme en la voyant là. Elle aurait presque pu le voir passer la tête par la porte et lui faire ce regard disant « tu vois … j'avais raison ».

Sans s'appesantir sur ce souvenir qui n'en était pas un, la jeune femme prit son sac pour le poser un peu plus loin. Poudlard était un défi, c'était évident, mais il n'y avait en elle aucune impatience de le relever, rien qu'une certitude: cela allait être une expérience pas comme les autres, à laquelle elle ne se serait jamais attendu. Toute sa vie n'avait été que cela, au final, et cela lui convenait parfaitement. Ne pas être ce genre de femme qui sait exactement où elle veut aller dans la vie, combien d'enfants elle désire, combien de maris … Non, en réalité, la plupart des femmes savent juste quel est l'homme dont elles rêvent et qu'elles veulent épouser. Elle ne l'avait jamais su, et peut-être était-ce qui avait causé sa perte pour la cause maritale. Ou peut-être n'était-ce pas dans sa nature, il fallait sans doute être romantique, fleur bleue, s'attacher à un homme, en être dépendante, s'émerveiller de ses qualités, tolérer ses défauts … Ceci n'était définitivement pas pour elle. Et pourtant elle y avait cru, il fut un temps.


Can't fight this … feeling ?


Elle n'était pas encore sortie de l'école quand elle l'avait rencontré. Elle, Junko, sombre, fascinante n'attirait pas les foules d'admirateurs que certaines de ses camarades avaient à leur pied d'un simple mouvement ample de leurs blonds cheveux. Rebelle à sa manière, restant dans son coin sans faire de vague, sans mordre non plus quiconque tenterait de l'approcher, elle n'était pourtant pas particulièrement désagréable. Elle avait simplement ce regard déroutant, qui mettait quiconque croisait ses yeux incroyablement mal à l'aise. Elle n''y pouvait rien, et ne cherchait pas à lutter contre, cette aura de mystère lu convenant au final. Mais quelqu'un avait décidé de voir au-delà, sans doute tenté par l'aventure et le défi qu'elle représentait. Il s'agissait d'un jeune homme qui n'avait à priori rien à voir avec Salem. Cousin de la bibliothécaire, il avait assisté au Bal de Noël quelques années, et, cette année-là, il avait abordé Junko. Plus mature, il avait infiniment plus de discussions que les gringalets qui tentaient parfois de l'approcher, et lui débitaient des stupidités par centaines. Il se disait aventurier, ne pas désirer vivre selon les règles imposées, et vouloir trouver sa propre place dans le monde comme il l'entendait. Ne le trouvant pas ennuyeux, elle avait poursuivi cette discussion, avait dansé avec lui, avant finalement, d'aller plus loin, beaucoup plus loin qu'elle n'avait jamais été auparavant. Loin de s'en émouvoir, la jeune femme n'avait pas bronché quand il était parti sans rien dire, et était retournée à ses chères études. Mais il était revenu, plus tard, pour la voir, avouera-t-il plus tard, mais prétextant des visites répétées chez sa cousine. Elle se laissait approcher de nouveau, et finissait invariablement dans ses bras. Il y avait quelque chose chez lui qui éveillait une part d'elle qu'elle ne connaissait pas, des perspectives inattendues. Son discours lui plaisait, ses yeux lui parlaient, tout en lui respirait la sincérité et l'avenir. Il était de six ans son aîné, mais ce genre de détail ne l'arrêtait pas. Si elle n'avait jamais su réellement ce qu'elle voulait, désirant ne pas se poser de question et s'ouvrir aux opportunités s'ouvrant à elle, elle savait en revanche ce dont elle n'avait pas envie. Et quand, à la sortie de Salem, après avoir réussi ses examens haut la main, on lui proposa une place dans l'une des plus prestigieuses universités magiques, elle les déclina toutes une par une. Et partit rejoindre Anton, au fin fond du Texas, où il avait dit qu'il vivait. Mais elle ne l'y trouva pas. Ou pas comme elle le pensait.

Anton était en fait marié à une femme plus âgée que lui, et totalisait déjà quatre enfants (dont deux n'étaient pas de lui). Sorcier de piètre envergure, il était employé dans un bureau et était simplement, à ses heures perdues, un beau parleur émérite qui rêvait de gloire et de s'échapper de ce quotidien trop étriqué pour lui, dans lequel il s'était embourbé. La partie de Junko qu'il avait réveillée fut engloutie par un flot de mépris, et, quand il la croisa en sortant du bureau, l'entraînant boire un verre pour essayer de se justifier, elle leva simplement un de ses sourcils parfaits et assena :

En fait Anton … Tu n'as jamais été qu'une illusion. Tu peux disposer.

Et il disposa, la laissant seule devant son verre. Qu'une main vint bientôt remplir, avant de poser la bouteille à côté. Une voix l'accompagna, l'enrobant juste le temps de déclarer : Ceci est loin d'être une illusion, et aide parfois à les chasser. Et de disparaître, aussi légèrement que comme elle était arrivée.



Juste une illusion, à peine une sensation ...


Cette voix, qui était parvenue à se frayer jusqu'à elle dans ce moment où, malgré tout le détachement dont elle avait pu faire preuve à l'égard d'Anton elle s'était sentie flouée, et surtout, insultée dans son intelligence, insultée de ne pas avoir compris qui il était réellement, cette voix, qui s'était manifestée juste au bon moment, cette voix, qui avait accompagnée ce qu'elle avait appelé la solution temporaire à ses problèmes, cette voix était celle de son futur-premier-ex-mari. Keith était barman, simplement, dans cette petite ville du Texas. Sorcier également, il avait monté sa petite affaire quand il avait compris que la magie à haut niveau n'était pas pour lui. Calme, avenant, il parlait bien, écoutait bien, et offrit à Junko de l'alcool pour aider avec ses illusions brisées. Ce n'était pas tant que son coeur était en morceaux, simplement que son égo s'était fendillé, que son esprit en avait pris un coup, et qu'elle se demandait comment elle avait pu se tromper. Et l'alcool aidait beaucoup. Et Keith aussi. Elle venait de découvrir les deux passions de sa vie, outre l'observation et le sarcasme: l'alcool et le sexe. Elle les consomma tous deux à haute dose pendant des mois, dans ce bar, sur ce bar, sous ce bar, à peu près à n'importe quel endroit du bar. Elle se sentait bien, donnait un coup de main pour ne dépendre de personne, et se contentait d'observer, d'accumuler des informations. Et un bar était un terrain privilégié pour ce genre de choses. On y voyait tellement de personnes différentes, tellement d'âmes en peine, en colère, qu'elle s'en délectait, notant tout ce qu'elle vouait, sur les conseils de Keith. Keith qui ne faisait jamais de vagues, qui menait sa propre existence, la laissant s'entrelacer à la sienne quand la fantaisie de le faire s'emparait d'eux. Elle finit par partager son lit, sa brosse à dents. Comme une habitude que l'on prend, un goût qui ne passe pas sur les lèvres et dont on se délecte, une mélodie qui retentirait tout le temps dans son esprit. Et finalement, un beau jour, ils s'étaient mariés. Quand on lui demanda comment elle avait su qu'il était le bon, elle ne sut que répondre à cette question. Il n'y avait pas de bon pour elle, simplement cette opportunité, cette rencontre, et cette habitude qu'ils avaient prise. Ce calme qui l'habitait quand il la prenait dans ses bras, cette pièce se rapportant à son existence. Et cela lui suffisait, simplement.

Mais cela ne devait pas durer. Un jour, sans qu'elle sache comment ou pourquoi, le regard qu'elle porta sur Keith changea. Ses lèvres n'avaient plus le même goût. Les gens qu'elle croisait au bar l'ennuyait. Il y avait quelque chose qui s'était brisé, sans qu'elle comprenne pourquoi ou comment. Brisé était encore trop violent, peut-être tout simplement fané, éteint. Cela ne lui convenait plus, tout simplement. Alors elle but une bouteille avec Keith. La dernière. Il hocha la tête. La regarda au fond des yeux. Elle sentit quelque chose vaciller en elle. Et il finit par hocher la tête, et dire simplement :

J'espère juste que tu te souviendras de tout ceci comme une part de ta vie, et non une illusion ...


It's cold out here


Un frisson parcourut Junko, et elle fronça un sourcil. Attrapant sa baguette, elle effectua un moulinet du poignet qui eut pour effet d'allumer un feu dans la cheminée faisant face à son bureau. Il faisait froid, dans cette pièce, et elle n'aimait pas trembler. Les flammes mouvantes projetaient des ombres sur les murs dans lesquelles elle crut déceler quelque fantôme de son passé, rappelé par ces souvenirs qui venaient de refaire surface. Cela ne lui arrivait guère, mais de voix qui se rappelaient à elle de temps à autres, moqueuses, douces ou envahissantes, il y avait notamment celles de Dumbledore et de Keith, et elle n'y pouvait rien. Car ni l'un ni l'autre n'avaient été des illusions. Leur présence ici en serait en revanche, bel et bien une, et elle n'avait pas l'intention d'accorder une quelconque importance à ce genre de fadaises. Relevant ses cheveux en un chignon serré, elle fit le tour de son bureau pour se poster dans son fauteuil. Croisant les jambes, elle ouvrit son sac pour en sortir trois carnets, visiblement plutôt remplis, qu'elle déposa dans le tiroir de gauche, en haut. Des notes qu'elle avait prises au cours de son voyage pour venir en ces lieux. Elle n'avait pas souhaiter employer la voie trop rapide et trop facile de la poudre de Cheminette, du transplanage, ou le train, ou l'avion, ou un quelconque autre moyen de locomotion (traversée de l'Atlantique mise à part), mais avait au contraire pris son temps, faisant quelques escales chez des personnes qui avaient accepté de la recevoir. Parmi eux, douze descendants de grandes lignées de vampires qui s'étaient fait un plaisir de leur détailler leur arbre généalogique, et de parler de l'influence de ce genre d'ancêtre sur l'ensemble d'une lignée. « Généalogie et races – Influence et croisements » était un premier titre qu'elle avait projeté pour son prochain livre, mais elle avait encore tout le temps d'y penser. La façon dont la transformation d'un des membres de la lignée pouvait au final resurgir sur l'ensemble lui semblait un sujet suffisamment digne d'intérêt pour qu'on se penche dessus. Les petits-enfants de loup-garous, leurs neveux étaient ils plus résistants aux critiques, s'indignaient-ils plus souvent, se montraient-ils plus sensibles aux changements que la Lune opérait de toutes les manières sur chaque individu ? Y avait-il un facteur génétique ou était-ce simplement une question d'éducation, un mode de pensée ? Beaucoup de questions, toujours des questions. Mais c'était ce qui continuait de la faire avancer.


What I've Been Looking For


C'était ce qui l'avait fait partir, et l'avait fait continuer à avancer, quand elle avait refermé derrière elle la porte de ce petit bar au Texas et quelque part un livre qu'elle avait métaphoriquement commencé à écrire. Quelque part restait un petit carnet noir, le premier de ceux qu'elle avait commencé, et qui traitait énormément de psychologie humaine, quasiment une étude comportementale systématique de toute personne avec laquelle elle avait été en contact dans ce bar. Ce carnet, elle l'avait mis au fond d'un sac et avait oublié jusqu'à son existence. La question ne la tentait pas que cela, ou alors l'inquiétait suffisamment pour que son inconscient l'empêche de se pencher dessus. Car après tout, ne devrait-elle pas s'analyser elle aussi ? Elle choisit donc de partir, au hasard, au gré du vent. Elle s'arrêtait dans des petites villes, en faisait le tour, et repartait. Elle alla plus loin, et tomba sur un vampire. Une rencontre qui lui fit plisser les lèvres, et se poser de nouvelles questions. Il fut sa première interview. Le premier vampire avec lequel elle coucha, également. Ils restèrent ensemble un moment, se nourrissant l'un de l'autre, mais les questions trop répétées de la jeune femme finirent sans aucun doute par l'agacer. Et il partit :

Je ne suis pas un cobaye, Junko. Je suis un homme, également. Tâche de ne pas l'oublier.

On ne pouvait pas dire qu'elle l'avait oublié en route. Simplement qu'il y avait deux choses différentes sur lesquelles se concentrer, et que pour elle, ç'avait été tous les renseignements qu'il avait pu lui apporter, sur son existence, son sentiment par rapport à la vie, aux humains, ses regrets, ses désirs … et effectivement, elle avait privilégié ses notes, ses foutues notes, comme il l'avait dit. Et elle ne s'arrêta pas là. Elle repartit, sur les routes, glanant des renseignements, traçant sa route, remplissant des carnets, descendant des bouteilles, jouant au poker, pour lequel elle se révéla incroyablement douée. Partout où elle passait, elle ne laissait personne indifférent: qui était donc cette jeune femme mystérieuse, dardant son regard pénétrant sur le monde extérieur, posant des questions, en donnant des réponses avec un air qui en disant long quant à la véracité de ses paroles, qui buvait comme un homme, abattait tout le monde au poker, couchait avec qui elle désirait, avant de partir, quand l'envie lui en prenait ? Junko. Elle était Junko. Indépendant, sûre d'elle, qui publia son premier livre le jour où elle quitta son second mari. Il y avait toujours ce besoin de bouger, d'aller voir ailleurs, de continuer son incroyable voyage en quête de connaissance, mais également un goût, un goût amer au fond de sa gorge, de Texas, lui semblait-il. L'homme, qui s'appelait Terence, reçut les papiers du divorce un matin dans sa boîte aux lettres, sans un mot de plus. Junko l'insaisissable était repartie sur les routes.


Never Say Never


Et jamais elle n'avait pensé s'établir un jour quelque part. Elle avait compris qu'elle avait besoin de nouveauté, sans cesse, de pouvoir explorer, comprendre. Et c'était ce qui laissait une légère sensation étrange dans le fond de sa gorge, alors qu'elle observait les murs de ce qui serait maintenant son bureau. Le simple fait de prononcer, même mentalement ce mot lui fit délicatement froncer les sourcils et elle se leva, allant jusqu'à la fenêtre qui surplombait les alentours de Poudlard. Le paysage était beau, tel qu'on le lui avait parfois décrit, mais il n'y avait que de la verdure à perte de vue. Le premier village était loin, et, avec l'acceptation de ses fonctions, il n'était pas question de partir sur un coup de tête. Non pas que cela l'eut profondément peinée au sens où elle aurait pu se demander ce qu'auraient dit les gens, avec toutes les rumeurs qui circulaient déjà sur son compte. Certains en rajoutaient alors que la simple vérité aurait amplement suffi à faire criser la plupart des matrones de bonne famille qui envoyaient leurs chères têtes blondes à Poudlard. Ç'aurait une influence néfaste sur la vente de ses livres, pourrait-on se dire … Elle n'écrivait pas pour la reconnaissance, au final, simplement pour que, si quelque esprit cultivé à la recherche de réponse en veuille, il puisse en disposer. Alors pourquoi ? Qu'est-ce qui la gênerait tant au final, qu'est-ce qui l'empêcherait de partir si elle en avait envie ? L'absence définitive d'envie de partir, qui semblait être une réalité à laquelle elle n'avait jamais songé. Dumbledore savait ce qu'il faisait, elle en était persuadée, elle avait assez connu le personnage pour en être intimement convaincue. Et cette sensation qu'elle avait eu en passant la porte. Comme si cela avait toujours dû être. C'était étrange. Mais l'étrange ne la dérangeait pas tant que cela au final, le temps qu'elle contrôlait ce qui se passait. Et c'était ce qu'elle allait s'employer à faire en place à ce poste. Sans compter que, comme elle le nota en retournant vers son bureau pour finir de s'y installer, l'école regorgeant d'étudiants d'origines diverses et variées, ainsi que l'équipe de direction et l'équipe enseignante, elle n'aurait aucun mal à trouver matière à étude en ces lieux. On pouvait donc envisager que tout ceci ait un sens. L'avenir le dirait peut-être, mais Junko n'avait jamais eu un grand amour pour celui-ci. Pour l'instant, tout ceci avait un sens. Et c'était tout ce qui comptait.

Junko, ou plutôt le mystère Junko. Personne ne peut prétendre la connaître. Certains disent que c'est peut-être parce qu'elle ne se connaît pas elle-même. Dumbledore avait d'ailleurs avancé cette théorie lors de l'une de leurs discussions. Un grand homme, décidément, ce Dumbledore. Peut-être avait-il vu au final clair dans son jeu. Mais peut-être pas. Peut-être s'était-il laissé abuser, comme d'autres, peut-être avait-il cru lire ce qu'il voulait bien lire. Cet air mystérieux, ces grands yeux perçants, semblant lire au plus profond des âmes, des coeurs, mais ne divulguant pas la moindre information sur leur propriétaire. Junko. Un mystère à part entière. Qu'il va nous falloir éclaircir.

Il est des jours, des instants, des heures, où la co-directrice n'est que sourire. Sourire avenant, à l'étudiant ayant osé faire fi des murmures sur le fait qu'elle aimerait se servir de ses étudiants comme sujets d'étude, en écoutant son problème, hochant doucement la tête. Sourire charmeur à l'homme qui lui parle, cherchant à trouver une faille dans sa carapace. Que personne ne s'y trompe. Même si ce sourire dévoile une rangée de dents blanches et retrousse des lèvres qui semblent douces et fruitées, il est factice la plupart du temps. Ou s'il ne l'est pas, il ne reflète en aucun cas de la compassion, une réelle attirance, un bonheur particulier. Le terme expressive ne peut absolument pas lui convenir, bien que son visage ne soit pas toujours figé dans une expression de froideur incommensurable. Elle ne pense simplement pas que ce qu'elle ressent doive se voir sur son visage … quand elle ressent quelque chose, au final. Non pas qu'elle soit devenue insensible au fil du temps, ou qu'elle pense que les émotions soient une perte de temps, simplement qu'elle n'en avait jamais eu tant que ça, ne s'est jamais demandé pourquoi cela n'était pas le cas. Au final, elle est née comme ça, avec la capacité émotionnelle d'une cuillère à café. Mais quand elle voit ce que certaines personnes font ou deviennent sous le coup de leurs émotions, elle ne regrette absolument rien.

Vous l'aurez compris, ce qui caractérise Junko en premier lieu est un pragmatisme à toute épreuve. Être sorcière ne veut pas dire pour elle croire à toutes les fantaisies du monde ou mener une existence fantasque car fantasmée par tant de Moldus. Elle est triste pour eux qu'ils n'aient pas de pouvoirs s'ils le désirent, mais très franchement, elle ne voit pas en quoi leur existence a à être « extraordinaire ». Il n'y a rien de plus ordinaire que la magie, que les créatures magiques, et, en approchant la question avec le bon angle de vue, tout semble clair. 1 et 1 font 2, et il n'y avait pas besoin de chercher plus loin. Avec ce goût pour les choses claires et logiques, il est plutôt clair que la femme ne cherche jamais la petite bête dans les comportements humains, dans les sentiments qu'untel ou unetelle peut éprouver, ou dans les raisons qui ont poussé quelqu'un à agir de telle ou telle façon. Chaque analyse de problème qu'elle peut rencontrer avec des élèves est rapidement menée, tout est pesé de façon nette, les mots sont mis sur les choses parfois un peu brutalement, ce qui peut parfois choquer, ou brusquer ses interlocuteurs. D'une franchise à toute épreuve, elle n'hésite pas à dire clairement ce qu'elle pense en levant un de ses sourcils parfaitement épilés formant un accent circonflexe au-dessus de son oeil, comme pour accentuer la perplexité de son regard, ou son éclat semblant dire « tu sais très bien que j'ai raison ». Désarmante, alarmante parfois dans sa désinvolture à assener des vérités. Tout ceci évidemment fait avec classe, la dose de froideur ou de candeur nécessaire … Tout n'est qu'une question d'équilibre et de nuance dans les tons employés.

Une autre caractéristique importante de cette femme, si on veut l'aborder et lui parler: elle est profondément intelligente. Elle n'est pas une de ces femmes cultivant une aura de mystère autour d'elle seulement pour dissimuler qu'elles sont désespérément creuses, dans le fond. Brillante et cultivée, ainsi est la seule femme co-directrice de cette école. Extrêmement autodidacte, au-delà de ce qu'elle a appris à Salem, tout ce qu'elle sait, elle l'a découvert par elle-même. Sa bibliothèque est extrêmement bien remplie, évidemment, et elle est toujours avide de se procurer de nouveaux ouvrages, apprenant même quelques langues pour traduire de précieux ouvrages étrangers. Mais surtout et avant tout, elle a mené ses propres recherches, fait quantité d'études par elle-même et oublié, au final, des ouvrages qui, même s'ils ne se vendent pas tellement au vu de sa réputation (quoique ceci soit en train de changer depuis sa nomination à la tête de la célèbre école de sorcellerie), restent des références pour ceux qui ont pris la peine de se pencher dessus. Mais n'ayant pas publiée en quête de gloire, elle s'en fiche royalement et continue d'écrire, de tenir son journal pour noter ses informations. Ce fameux journal auquel elle tient comme à la prunelle de ses yeux. Il s'agit en fait d'un carnet qu'elle est obligée de changer quand il est plein, et qu'elle garde précieusement sur elle. À l'intérieur, des tas d'informations sur les étudiants, et particulièrement vampires et loups garous, en vue d'un ouvrage qui sortira peut-être prochainement, sans doute sur l'école, elle n'a pas encore décidé de la forme, mais cultive le fond avec passion.

Observatrice, c'est peu dire. Elle a développé ce qui semble être un don de double vue quand il s'agit d'analyser un congénère, un collègue, un parfait inconnu. Il ne s'agit pas d'un pouvoir spécial qu'elle aurait obtenu, simplement d'un ensemble de signes qu'elle parvient à repérer à merveille et, avec l'expérience, qu'elle a appris à interpréter sans jamais se tromper. Connaissant la puissance de son jugement, elle ne se pose pas de questions pendant trois heures sur une personne. Ou, lorsqu'elle se retrouve à devoir le faire, cela l'agace prodigieusement. Rien ne la frustre plus qu'une personne parvenant à s'échapper de ses cases, de ses signes prédéfinis qu'elle a mis en place et étudié avec précision. Dans ces cas-là, elle est capable de ronger son frein pendant des jours entiers, de devenir très, très mauvaise en s'approchant de cette personne, le genre de réaction épidermique. Pourtant, il est faut énormément pour énerver Junko, de colère, s'entend. Il y a des gens qui l'exaspèrent, qui lui tapent momentanément sur les nerfs, mais au final elle décide de ne pas leur accorder la moindre importance et ne s'en porte que mieux, les ignorant superbement en levant un sourcil, cette fois pour signifier « passe ton chemin » ou encore « pourquoi me regardes-tu seulement ». et pour ceux qui s'accrochent … Il faut demander à Grayson, il semble préparer un doctorat sur le sujet.

En résumé: il vaut mieux ne rien attendre d'autre de la part de Junko que des livres éclairés sur les sujets qu'elle décide de traiter. Quiconque espérant de la sympathie, une parole agréable, ou une attention particulière risquerait de se retrouver déçu, floué. Ou penserait l'avoir, mais découvrirait sans doute un jour qu'il n'en est rien. Mais est-ce que Junko est capable de sentiments ? Est-ce qu'au final ce coeur de glace en apparence ne l'est qu'en surface ? Ce sont des choses qu'il faudra découvrir. Parce que si tout est dévoilé maintenant, nul doute que la suite serait d'un ennui mortel ...

La famille de Junko reste comme elle, un mystère des plus totaux. Elle a été déposée, abandonnée, comme elle le dit soit très froidement, soit avec le sourire, pour prouver que cela n'a aucune sorte d'importance sur les marches d'un orphelinat alors qu'elle avait sûrement quelques heures. Son enfance, elle n'en parle pas, ou peu. Le nom qu'on lui a donné à l'orphelinat, elle ne l'a jamais retenue, prenant celui de cette famille de sorciers l'ayant adoptée lorsqu'elle avait deux ans. Couple de sorciers d'âge moyen, lui travaillant comme conseiller dans une entreprise de fabrique de balai magique, elle chargée de surveiller des enfants dans une crèche, ils n'ont pas énormément de pouvoir, mais du coeur à revendre. Cette enfant a fait chavirer le leur, et même en notant à quel point elle était atypique au fur et à mesure de ses progrès, de ses anniversaires, ils n'ont pas cessé de l'aimer, de l'amour inconditionnel de parents n'ayant jamais eu d'enfant de leur chair, et considérant celui qu'ils ont comme un véritable cadeau, une seconde chance. Ils ont suivi son périple de loin, elle leur envoyait des nouvelles de temps en temps, mais ne parlera jamais de sa famille à qui que ce soit. Elle leur est infiniment reconnaissante de la chance qu'il lui ont donné en l'adoptant, et ils restent, à ses yeux, des gens de bien, sans le moindre doute. Mais elle n'a jamais collé avec ce monde qui était le leur, et s'en est donc logiquement éloignée. Ils sont extrêmement fiers d'elle, possèdent tous ses livres et surtout, ne tarissent pas d'éloges à son égard même et surtout depuis qu'elle a pris la tête de Poudlard.

Répondre aux questions avec un maximum de précision. Merci de conserver la mise en page.

Trust or dare ?

Chocolat chaud ou Thé à la menthe ?
Dare. Il n'y a rien que Junko ne ferait pas, et que personne ne se mette en tête de le vérifier (ce qui pourrait être amusant, mais qu'aucun élève ne se mette en tête de monter un piège impliquant de l'alcool, ça risquerait de très mal finir). Elle ne parle jamais d'elle, donc le trust n'est même pas envisageable.
Soirée sans alcool ou arrosée ?
L'alcool. Un péché mignon dont elle ne se cache pas, et auquel elle s'adonne sans vergogne. Si maintenant cela est beaucoup moins visible, il n'en reste pas moins que son bureau comporte effectivement un mini-bar dissimulé derrière une tenture et qu'il n'est jamais, au grand jamais vide.
Cancre ou étudiant assidu ?
Elle a toujours été une étudiante assidue, intéressée, appliquée, et l'est toujours, d'ailleurs. Ses professeurs: tous les gens qu'elle rencontre, qu'elle croise, qu'elle observe, ou avec qui elle parle.
Quidditch ou Echecs magiques
Poker ? Comment ça ce n'est pas dans les propositions ? Au choix, sinon, échecs magiques, évidemment. Sa connaissance de l'être humain lui confère toujours au moins quatre coups d'avance sur son adversaire, par une analyse de ses premiers coups associée à la psychologie de base de son opposant. Osez la défiez, vous risquez d'en apprendre plus sur vous-mêmes que sur des techniques de jeu.
Noir ou blanc ?
Le noir de ses cheveux, la blancheur de sa peau. Le monde n'est ni blanc ni noir, il serait temps que les gens se le mettent une bonne foi pour toutes en tête.
Party starter ou Geek ?
A mi-chemin entre les deux, sans aucun doute possible. Elle n'a jamais pu être party starter dans sa jeunesse à Salem, vu son manque de popularité, et n'était pas geek pour autant. Dans ses années de cavale, cependant, on pouvait dire qu'il lui arrivait de mettre une ambiance de folie dans les bars dans lesquels elle passait, même avec son air de ne pas y toucher.
Bain de minuit ou fringale nocturne dans les cuisines ?
Bain de minuit, la gourmandise n'étant définitivement dans ses plans. Et la caresse de la lune ajoutée à celle de l'eau sur sa peau en plein milieu de la nuit n'est pas pour lui déplaire (avis aux amateurs *se fait tuer par le personnage*).

Questions fermées
Essayez de détailler si possible

Quelle est ton opinion sur la saga d'Harry Potter et le danger qu'elle pourrait faire courir au monde sorcier ?
Du point de vue de Junko, pour la plupart des non sorciers, cette histoire n'est que cela, au final: une histoire. Peut-être que certains, voulant à tout prix se tirer de leur quotidien morose, y croiront et essaieront de voir plus loin, mais elle en doute franchement. Les dispositifs de sécurité en place devraient être suffisants pour dissuader les curieux. Après, il est vrai que le retour des Illius Specula est inquiétant, mais peut-il réellement être lié à ce roman ? Elle n'en a aucune idée, et ne compte pas creuser la question plus que cela. Pour elle, cela n'a rien d'une priorité.
Les conflits dit "de Sang" sont-ils un sujet sensible ?
Il est sensible au sein des élèves, elle en est témoin, et le vit elle-même, au vu des rumeurs, des ragots sur son compte. C'est ce qui arrive quand on naît de parents inconnus. Mais de son point de vue, ces discussions sont sans la moindre importance, en tous cas pour sa propre opinion, que ce soit sur elle-même ou sur les autres. Ceci étant dit, il est sensible au regard des émeutes qu'il crée, de la discrimination sous-jacente qu'elle essaye d'atténuer, voire d'étouffer. Peut-être se penchera-t-elle sur le sujet au travers d'un livre: « Qu'est-ce qui effraie tant le Sang Pur dans le métissage ? ».
Quelles sont les valeurs qui te paraissent les plus importantes ?
L'équité, la soif de connaissance, la confiance en soi. Peut-être ne sont-ce pas de vraies valeurs, mais ce sont les rares choses en lesquelles Junko croit. Chaque être est semblable de façon basique quand il se présente sous ses yeux, et sa valeur ne doit se chiffrer qu'à ses propres mérites, à ses réactions, à son intelligence. Ce principe de base est ce qui compte le plus pour elle, et qu'elle défendra coûte que coûte.
Lorsqu'un conflit éclate, comment réagis-tu ?
Avec froideur et recul, elle analyse la situation, essaye de comprendre les différents points de vue, pèse tous les aspects du problème avant de se prononcer, de façon claire, nette et précise. Il lui arrive de trancher dans le vif, de dire des choses que les personnes ne veulent pas entendre, mais toujours de manière véridique, sans exagération aucune. Que cela plaise ou non, par ailleurs. Elle ne réagit à la violence que par la plus grande des froideurs, à l'attaque verbale par un dédain évident, assorti d'une réplique cinglante, et aux attaques personnelles avec un sourire valant tous les gestes vulgaires du monde.
Quels sont tes projets pour l'avenir ?
L'avenir est une notion que la femme méconnaît. Elle vit au jour le jour, ne se préoccupant guère d'où elle se trouvera le jour suivant. Cependant, pour l'instant, il semblerait qu'elle devrait se trouver dans son bureau, dans l'enceinte de Poudlard, à continuer ce qu'elle fait de mieux: organiser, gérer et administrer cette école. Tout en observant et en prenant des notes, bien entendu.
Ton avis sur les directeurs ?
L'un est elle-même, elle gardera donc son jugement à sa discrétion. Pour ce qui est des autres … Adonis l'agace prodigieusement, ne se laissant pas analyser et cherchant toujours à la dérouter par tous les moyens possibles et imaginables. Il la fascine et l'intrigue, et c'est bien cela le souci. Elle espère en venir à bout à l'usure, il ne peut toujours garder un masque sur lui. Samaël est un crétin doublé d'un misogyne, ce qui suffit pour résumer ce qu'elle pense de lui. Ils n'ont aucun atome crochu, et, s'ils ne devaient pas maintenir cette école à flot, elle n'en ferait qu'une bouchée, le détruisant moralement autant que physiquement. Et pourtant, il faut qu'elle fraye avec ces deux hommes. Ils y sont parvenus pendant un an, et il y a fort à parier que cela peut durer encore longtemps. Car au-delà des conflits, au-delà de ces petites guerres, ils parviennent à prendre des décisions en parfaite harmonie, à s'entendre sur une politique commune, et à se compléter. Mais Dumbledore avait sans doute prévu tout cela. Quant au coordinateur … si l'on pouvait éviter de parler de ce sac à puces immature et insupportable, elle ne s'en porterait pas plus mal.
Accordes-tu une certaine importance à la Magie noire ? Pourquoi ?
Importance n'est pas le mot qu'elle emploierait. La Magie Noire est une réalité, une discipline à part entière, avec laquelle il faut faire, c'est tout. Elle n'a pas d'avis particulier sur la question, comprenant que certains veuillent l'étudier, que d'autres s'en méfient. Pour elle, c'est exactement la même chose qu'une personne: il ne s'agit au final que d'un moyen, et son avis sera donc lié à l'utilisation que les gens en font. Quant à lui apporter une quelconque importance par sa nature … absolument pas à l'ordre du jour.
Que penses-tu des moldus, des cracmols ?
Ils n'ont pas eu la chance d'avoir des pouvoirs magiques. Quoique le terme chance reste contestable. Le fait est qu'ils en sont dépourvus, et n'ont pas la même existence. Ils doivent rester dans l'ignorance du monde magique pour les moldus, afin d'assurer la protection des deux côtés. Quant aux Cracmols, les accabler est d'une sottise dans pareille, mais malheureusement, la bêtise humaine est une réalité affligeante, mais une réalité.
Tes plus grandes peurs ?
Peur, Junko ? A la voir, on penserait qu'elle n'a peur de rien, et elle s'en convainc, d'ailleurs. Elle n'a aucune phobie répertoriée, elle n'a pas peur de la solitude … quoi que ceci reste discutable. Son épouvantard représentant son premier mari semble effectivement remettre cette affirmation en doute. Elle a un problème avec les sentiments, cela est certain. Mais elle doute que celui-ci soit curable, au final. Alors autant laisser ce genre de questions idiotes au placard.

I wish i could...
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Devenir populaire■■■■■ 0. La popularité n'a jamais été une de ses ambitions. Elle 'nen a cure, de ce que les gens pensent d'elle, et cela n'est pas prêt de changer.
Passer tes examens avec succès ■■■■■Elle les a déjà tous passés, évidemment, mais à l'époque, c'était une de ses priorités.
Vivre le grand amour ■■■■■ Le grand amour … Une belle idée. Et une belle illusion, sans aucun doute possible.
Refaire le monde ■■■■■ Elle n'a vocation qu'à l'observer, et en aucun cas à le changer. Cependant, il est vrai que depuis qu'elle est à Poudlard, elle tente de faire évoluer certaines choses.
Croire en l'avenir ■■■■■ Pas du tout dans ses plans, elle n'en voit pas l'intérêt, le Carpe Diem étant définitivement une philosophie intéressante.
Réussir sa carrière ■■■■■ Cela n'a jamais été une priorité, mais étant donné qu'on lui a donné une tâche à accomplir, elle entend s'en occuper avec application, et réussir ce qu'elle a entrepris.

Deal with it !
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Gentillesse ■ Elle n'est PAS gentille, et n'a pas vocation à l'être. Tout le monde vous le dira. Être gentil n'a jamais fait avancer l'être humain, selon elle. Enfin, en tous les cas, pas la gentillesse pure.
Intelligence ■■■■ Ce qui la caractérise le plus est sans conteste sa grande intelligence, sa culture, et son sens de raisonnement, de déduction.
Courage ■ Certains pourraient attribuer son manque de sentiments à de la lâcheté. Ce qui au final, ne serait pas une si mauvaise déduction. Le courage n'est pas une caractéristique qu'elle s'attribuerait de toutes les manières.
Humour ■■■ Elle possède un très grand sens de l'humour, tirant surtout sur l'humour noir et le sarcasme, mais elle apprécie les bons traits d'esprits.
Assiduité ■■ Ceci ne s'applique plus tellement à Junko.
Respect ■■■■ Une des choses les plus importantes pour elle, elle en fait donc preuve à plus d'un égard.