Explication du don (Origines, etc...);
« Tu verras des choses que les autres ne voient pas, Anya.. » Elle était assise sur les genoux de son père, comme chaque soir. La lune, ronde, régnait en maîtresse suprême sur la nuit, et l'homme aux cheveux d'ébène veillait sur sa fille comme l'astre sur les étoiles. « Pourquoi cela ? » Du haut de ses cinq ans, elle n'était pas encore apte à comprendre toutes les subtilités de la magie, mais elle avait déjà la curiosité sans fin de son paternel, son modèle, la seule personne qu'elle admirait et de qui elle accepterait n'importe quel conseil. « Parce que tu es une Ravenwood. Les femmes de la famille possèdent toutes le troisième oeil. Elles sont capable de voir en rêve l'avenir, et certaines y parviennent même éveillées, en touchant un objet ou une personne. » La petite a froncé les sourcils un instant, ses yeux azur sondant ceux d'Azenheim. « Tante Angel aussi, l'a ? » Il a eu un sourire, un peu triste dans le fond. « Les Ravenwood, Anastasya. Tante Angel est une Grinwald, ce côté-là de la famille ne possède aucun talent magique. » La sorcière a semblé réfléchir un moment. « Pourquoi on ne possède pas un autre .. don ? » Azenheim aimait la curiosité de sa fille, et parfois, dans ses questions, il avait l'impression de se voir étant petit, sur les genoux de sa mère, qui lui expliquait comment fonctionnait la magie. « C'est héréditaire. Mais je ne saurais t'en expliquer les exactes origines. On raconte que c'est une malédiction jetée sur la première Ravenwood pour avoir répandu trop de sang.. tu sais, le passé est toujours empreint de légendes, encore faut-il y déceler la part de vérité, et la part de mensonge.. »
Force, faiblesses et dangers;
« Je ne le supporte plus ! Je veux que ça s'arrête ! Il faut que ça s'arrête ! » C'était les vacances d'été, l'occasion pour Anastasya de retourner auprès de ses parents. Azenheim était rarement présent ces derniers temps, lorsque sa fille passait par le manoir familial, mais cette fois il avait mit un point d'honneur à rester le plus longtemps possible auprès d'elle. Sauf que cela ne s'est pas passé comme prévu, et lorsqu'il a enlacé sa petite princesse âgée de déjà quatorze années, il a constaté toute l'étendue de son ignorance à son sujet. « Que quoi s'arrête, Anya ? » Elle se tenait la tête entre les mains, recroquevillée dans un coin du salon, en larmes. « Les images, je veux que ça cesse ! Fais en sorte que ça cesse, s'il te plaît.. » Il s'est, pour la première fois de sa vie, confronté à sa propre impuissance. Il ne pouvait rien faire pour sa sorcière, et il ne se doutait pas qu'elle en était arrivée à un tel point de désespoir. « Qu'as-tu vu ? » Elle s'est pincé les lèvres, faisant un non énergique de la tête. La blondinette se refusait à avouer l'horreur qu'elle venait de voir, en entrant en contact avec la peau de son père. Des hommes, des femmes, des choses absolument pas catholiques, en un flash, un simple flash. C'était toujours comme ça, des images intrusives, des migraines, des nuits blanches ou terrifiantes.. parfois seulement, ce qu'elle voyait était joyeux et paisible, mais la plupart du temps, il s'agissait d'évènements sombres. Au début, elle ne voyait que l'avenir, et puis elle s'est mise à entrevoir des scènes importantes du passé des personnes, alors seulement elle a juré de ne plus toucher d'êtres humains.. Ses allées et venues à l'infirmerie ne sont plus une surprise pour l'infirmière qui est au courant des évanouissements de la demoiselle, ou de ses maux de tête insoutenables. Par chance, elle peut passer des jours sans ne rien voir, mais elle vit dans la crainte constante d'une vision imprévue, se souvenant de ce jour où, comme seule réponse aux supplications de sa fille, Monsieur Ravenwood s'est excusé.
Justification (Pourquoi votre personnage devrait avoir ce don, en quoi cela est-il essentiel ?); Peut-être parce que c'est une Ravenwood et que toutes les Ravenwood l'ont possédé ? Surtout parce que cela explique son attitude assez désagréable, ses sautes d'humeurs et ses moments d'angoisse. Anastasya voudrait, par dessus tout, être aussi intelligente que son père, avoir autant de force, de courage, et cette facilité à se jeter corps et âme dans les recherches quitte à aller là où personne n'ose se rendre, que ça soit spirituellement ou physiquement.. cependant ce don la rend faible – du moins elle s'en persuade – alors elle s'auto-censure, elle s'interdit ce à quoi tout le monde aspire : le bonheur. Pourquoi passe-t-elle son temps entre un piano et une plume ? Parce qu'elle ne connait rien de plus salvateur que l'art. Parce qu'elle considère que la musique adoucit les moeurs autant que les mots, et elle pense pouvoir puiser là-dedans ce qu'il lui manque pour accepter sa différence. Elle a été élevée dans l'idée de la perfection – intellectuelle pour son père, physique pour sa mère – et qu'y a-t-il de plus imparfait que quelque chose que l'on ne peut pas contrôler ? Rien. Ce don de voyance constitue tout un pan de l'histoire de sa famille et tout un morceau de la personnalité d'Anastasya, il lui est donc essentiel.

Un père disparu sans laisser de traces, une mère décédée. C'est ainsi qu'Anastasya Ravenwood vous décrirait sa situation familiale. Fille unique d'un couple de sorciers irlandais, elle est la dernière représentante de sa lignée à posséder un sang pur, les autres ne possédant pas de talents magiques, s'étant mariés à des moldus, salissant la génétique préservée pourtant depuis des générations. Un rebelle, un seul, et l'arbre s'est définitivement déchiré. Aloysia, la mère d'Anya, était une pianiste de renom et une voyante de talent, bien que ses services ne s'obtenaient qu'à prix d'or, elle a finit par se suicider quelques années après que son mari se soit envolé mystérieusement, laissant sa fille alors à peine adolescente. Azenheim Ravenwood, le père, était un homme dont la sagesse n'avait d'égale que ses déboires, il était aussi respecté que dénigré, certains le disaient fous, d'autres affirmaient que c'était un génie.. toujours est-il que, selon lui, il fallait pénétrer les côtés les plus lumineux et, à l'inverse, les plus sombres de chaque chose pour pouvoir dire qu'on en a une connaissance réelle. Il a transmit cet idéal à sa fille, tout comme son adoration du savoir. La jeune Anastasya n'ayant que quinze ans lorsqu'elle s'est subitement retrouvée orpheline, elle fut placée auprès de sa tante Angel et de son oncle Zachary Grindwald, des moldus. Ils vinrent habiter le manoir Ravenwood avec leur fille Suelen, question de facilité, selon eux. Notre sorcière vous dira que cela marque mieux, et que ces picsous de reculeraient devant rien pour obtenir de l'argent.

Code:

<b>[color=indianred]▬ </b> Doutzen Kroes[/color]■ [url=http://relashio.forumsrpg.com/dossiers-scolaires-f6/underco-x-t283.htm]Anastasya S. Ravenwood[/url]

« Anya, dépêche-toi, nous allons être en retard ! » La voix s'est élevée dans les escaliers, mais la jeune femme ne l'a presque pas entendu. Devant son miroir, elle a arrangé ses cheveux en une haute queue de cheval, et elle est restée un instant, pensive, sans prêter attention à l'agitation palpable embaumant le manoir londonien. Quelques années auparavant elle se trouvait au même endroit, et l'excitation ambiante la concernait, ou plutôt concernait son entrée dans l'école de sorcellerie Poudlard.. là, elle devait se presser pour sa cousine, qui faisait ses premiers pas au lycée, et autant dire qu'elle ne se sentait pas rassurée à l'idée de devoir se mêler à une foule de moldus avec qui elle n'avait jamais eu beaucoup d'affinités. « Anya ! » La concernée a soupiré avant d'ouvrir la porte de sa chambre et de descendre, avec un calme déconcertant, les escaliers qui la séparaient du rez-de-chaussée. « C'est : Anastasya. » s'est-elle contentée de répéter. Sa tante a levé les yeux au ciel, exaspérée, et s'est engouffrée dans la lumière vive de l'extérieur, suivie de près par sa fille, son époux, et la très peu convaincue qu'était miss Ravenwood.

...*...

Journal d'Anastasya Ravenwood a écrit:

« Se faire le spectateur de sa propre vie, c'est échapper à toutes les souffrances de la vie. »

_ Le portrait de Dorian Gray; Oscar Wilde.

Je crois que cette citation est horriblement adaptée à ma situation. Si je savais me faire spectatrice de ma vie, j'échapperais aux sensations, aux douleurs que cause le changement. Je ne suis pas certaine de pouvoir me faire à l'absence de ma mère, et encore moins à la présence de mon oncle et ma tante entre ces murs.. après tout, les Ravenwood vivent depuis toujours ici, du moins le côté pur de la famille, et je ne crois pas que père aurait beaucoup apprécié que cela se passe ainsi. Il doit se retourner dans sa tombe. Au fond, je n'ai rien contre les moldus, ou les cracmolls, c'est juste que je ne les comprend pas. Tante Angel semble avoir peur de la magie qui domine la bâtisse ancestrale, Oncle Zachary y semble totalement indifférent, et ma très chère cousine, Suelen, en est autant jalouse que craintive.. comment peut-on se méfier d'une chose aussi fascinante que la magie ? Comment peut-on ne serait que tolérer le fait de devoir tout faire sans un seul coup de baguette ? J'ai l'horrible impression que cette rentrée sera plus difficile que les autres.. mais au fond, peut-être que personne ne s'en rendra compte. Je n'ai pas pour réputation d'être très appréciée, et ce n'est sans doute pas pour rien..

« Miss Ravenwood ? » S'est étonnée l'infirmière en voyant arriver la gamine, à peine âgée de douze années. « Aidez-la donc à s'asseoir, monsieur Wayde. » Il s'est exécuté, soutenant sa tout-juste amie jusqu'à la chaise, non loin d'eux. Elle était à peine consciente de ce qu'il se passait autour d'elle, ou plutôt, elle semblait complètement sonnée alors qu'elle se trouvait être tout à fait capable de comprendre ce qu'on lui disait. « Miss Ravenwood, vous m'entendez ? » Elle a acquiescé d'un signe de tête, sans prononcé un seul mot. « Que vous arrive-il ? » La demoiselle n'a pas répondu, fixant avec insistance le garçon qui se tenait encore en face d'elle. Elle ne parlerait pas. Anastasya ne parlerait pas en sa présence, et la femme l'a bien comprit. Elle lui a demandé d'attendre à l'extérieur, et c'est après une bonne heure d'obstination qu'elle parvint à arracher la vérité à celle qui, dés lors, passerait pas mal de temps entre les murs de cette pièce. « N'hésitez pas à venir lorsque vous en ressentez le besoin, et ne vous en faites pas, je ferai en sorte que vos professeurs soient informés. » Elle a pincé les lèvres, ses professeurs, informés ? « Je n'ai pas vraiment le choix, sinon vous risquez d'avoir des ennuis. » Elle a baissé la tête, et de la journée n'a pas pipé mots.

...*...

« Lâches-moi, Wayde. » A-t-elle sifflé, entre ses dents, en fixant le jeune homme qui la tenait par le poignet. « Dans tes rêves, Ravenwood. » Elle a mordu sa lèvre inférieure, ils savaient tous les deux comment cela allait se terminer, mais aucun des deux ne ferait l'effort de l'admettre. Jamais. « Qu'est-ce que tu veux ? » Il a eu un léger rire, un rire étouffé, un peu amer dans le fond. « A ton avis ? La vérité. » Anastasya s'est détachée de lui avec violence, elle avait horreur qu'on la touche, une sainte horreur qu'on la touche, ledit Wayde en avait parfaitement conscience et adorait jouer avec le feu, les flammes de la belle glacée. « Mais quelle vérité ?! » Il a passé une main dans ses cheveux, sûr de lui, sûr de son charme. Elle l'a foudroyé de son regard opalescent. « Tes passages répétés à l'infirmerie, pourquoi ? » Elle a serré les dents, il lui a offert son sourire de séducteur. « Ca ne te regarde pas. » Il est passé derrière elle, elle l'a suivit du regard. Il a placé ses lèvres près de son oreille, elle s'est figée. « Bien sûr que si.. Dois-je te rappeler que je fus le premier et le dernier a t'y avoir emmené ? » Dieu qu'elle lui aurait bien collé son poing dans la gueule, à celui-là. « La ferme, Wayde. » « Je saurai un jour, Ravenwood. »

...*...

« Mademoiselle Ravenwood, savez-vous pourquoi vous-êtes ici ? » Elle a fait un signe de tête pour affirmer que, oui, elle savait. Il l'observait dans son grand fauteuil noir, elle ne lâchait pas une seconde son regard. Son job, c'était de prouver qu'elle était folle, et ça, jamais elle ne le permettrait. Depuis la mort de sa mère, Anastasya vivait avec le côté moldu/cracmoll de la famille, et ils ne comprenait pas les aptitudes particulières de la jeune femme, âgée de dix-sept ans. Voir des choses, ce n'est pas normal du tout. répétait Zachary chaque fois que sa nièce avait un vertige significatif, une absence. « Vous avez décidé de ne rien dire, c'est cela ? » Elle lui a lancé un regard noir. « Il y a une différence entre ne rien vouloir dire, et ne pas vouloir parler pour ne rien dire, n'est-ce pas ? » Réponse par une question, tout un art chez l'adolescente lorsqu'elle refusait de faciliter la tâche à autrui. Démerde-toi comme tu veux, mais ne compte pas sur moi. Il a haussé un sourcil surpris, s'est penché sur sa feuille vierge pour la maculer de quelques tâches d'encre, qui, visiblement, formaient son écriture. « J'ai cru entendre, de la part de votre père, que vous étiez victime de sorte de.. visions. Est-ce vrai ? » J'ai pincé les lèvres, une colère sourde bourdonnant dans les oreilles. « Ce n'est pas mon père, c'est mon oncle. Et.. en effet. En quoi cela vous regarde-t-il ? » Il a griffonné, encore. « Ce n'est pas très normal, vous en conviendrez. » Elle a eu un rire à la limite de la moquerie. Pauvre être humain de base. « Ecoutez.. ce n'est pas un moldu dans votre genre qui va me faire la leçon, alors nous allons cesser de faire perdre du temps à l'autre. » Elle s'est levée, signifiant qu'elle n'avait aucune envie de poursuivre l'entretien. « Vous êtes mineure, mademoiselle, vous êtes donc contrainte d'obéir à votre tuteur légal. » Anastasya lui a offert un sourire lumineux et hautain avant de claquer la porte, non sans laisser un petit mot. Sur la feuille de papier se sont dessinées des lettres, sous les yeux éberlués du psychiatre qui, peu de temps après, terminerait sa carrière dans le siège du patient. Seulement dans votre monde, monsieur..

...*...

Journal d'Anastasya Ravenwood a écrit:

« Nous devrions garder la couleur de la vie, mais ne jamais nous souvenir des détails. Les détails sont toujours vulgaires. »

_ Le portrait de Dorian Gray; Oscar Wilde.

Ce furent ses derniers mots à mon égard. Wayde, il s'est noyé. Je suis arrivée trop tard. Deux minutes trop tard. Je n'ai pas voulu croire cette vision, je m'étais dis que c'était impossible, qu'Ewan ne pouvait pas se laisser avoir. C'était pas son genre. Pourtant il a plongé dans le lac, et il n'est jamais remonté, je ne sais pas pourquoi il a fait ça. Je suis restée dans l'herbe, sur le bord, pendant des heures et des heures après que le corps ait été emmené.. Wayde, je l'avais toujours détesté, et je ne me remettais pas de sa disparition. Ses cheveux d'un châtain clair presque blonds, ses yeux aussi sombres que les miens étaient lumineux, son attitude sûre, son aplomb, tout cela me manquait, me manquerait. Pendant des semaines, j'ai erré comme une âme en peine, et je suis tombée sur Clyde. Il se fait appeler Lewis, mais j'adore le faire chier en usant de son premier prénom.. je crois que je fais un transfert, que je tente d'oublier la mort, la finitude de la vie en me rapprochant de lui.

...*...

« En perdant la beauté, petite ou grande, on perd tout. La jeunesse est le seul bien qui vaille. » Il a posé un doigt replié sous son menton pour lui relever le visage. Anastasya n'a pas résisté, elle a plongé son regard dans celui du jeune homme, leurs souffles se mêlant, leurs lèvres se frôlant sans jamais se lier. Oscar Wilde, a-t-elle immédiatement pensé lorsqu'il a murmuré ces mots si près de son doux visage.. Wilde, Wayde, le lien s'est fait seul. C'était le truc d'Ewan, de sortir des citations, particulièrement de cet auteur. Des lèvres qui s'accrochent, les battements de coeur qui s'accélèrent, des peaux qui se rencontrent. L'instant suivant ces images intrusives dans son esprit, il lui a volé un baiser. Impression de déjà vu, de déjà vécu. Elle a apprécié, pourtant. C'était la première fois qu'un contact aussi intime lui était offert. Anastasya a oublié de respirer. Il s'est détaché. Dans l'ombre, elle ne voyait pas ses prunelles, elle ne percevait que le sourire charmeur qu'il affichait, elle le sentait parce qu'il était presque complètement collé à elle. Presque complètement. Elle est passée de la chaleur à la glace, elle s'est écartée, retrouvant la lumière du couloir pratiquement désert. Il faisait beau, les élèves étaient dehors. Après quelques pas a reculons, elle s'est volatilisée le plus vite possible, elle a prit la fuite. Il est resté là, une main appuyée contre le mur, un sourire victorieux accroché à ses lèvres délicieuses encore imprégnées de celles d'Anya. Il avait troublé Ravenwood. Un air de victoire passait dans l'air.

...*...

Journal d'Anastasya Ravenwood a écrit:

« C'est l'incertitude qui nous charme. Tout devient merveilleux dans la brume. »

_ Le portrait de Dorian Gray; Oscar Wilde.

Je ne suis pas d'accord avec cette citation. Je déteste l'incertitude. Ses lèvres, elles étaient douces, j'en ai aimé le goût, pourtant je ne pouvais pas me permettre une telle folie. Oh Anya, qu'est-ce qu'il te prend ? Ce n'est pas raisonnable. Je ne devrais pas me perdre dans ces histoires stupides, je devrais me concentrer sur la musique, sur l'écriture, pas sur ce mec qui, j'en suis certaine, n'a que de mauvaises intentions. Je juge peut-être trop vite, mais.. aujourd'hui ils sont tous ainsi, seulement intéressés par ce qui se trouve sous la ceinture. J'aurais aimé vivre du temps où le romantisme était à l'honneur, je n'aurais pas besoin de me montrer sous le plus mauvais jour à longueur d'année. On m'accorde la beauté, l'attitude hautaine, la culture, et on m'ajoute des aventures que je n'ai jamais eu.. pourquoi une fille jolie serait forcément une fille facile ? Est-ce que parce que j'ai l'air inaccessible je dois forcément chercher des proies à qui j'ordonnerais le secret ? J'avoue que, parfois, j'envie ces femmes à qui rien ni personne ne résiste, mais aurais-je le courage de glisser sur la pente de la débauche ? Non. Père me dirait pourtant que, pour résister à l'ennemi, il faut connaître et tester son univers, en goûter toutes les saveurs. Je m'étais promis de toujours suivre ses préceptes.. craquer.. pas pour l'instant, mais si il m'arrive une fois de flancher, je sais que je suivrais le chemin tortueux de tous les Ravenwood : le prestige de la naissance, la débauche de la jeunesse, la sagesse de l'expérience. Rester droite est une ligne de conduite qui ne peut durer toute une vie, surtout à notre époque, surtout à notre âge, j'en ai conscience.

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