La chute d'une étoile.

« Le dos plus droit Katharina. » « Relève la tête. » « Sois un peu plus souriante. » « Ne mets pas tes coudes sur la table. » « Sois fière de ce que tu es, regarde toujours les gens dans les yeux quand tu leur parles, ne détourne jamais le regard. » « Sois plus studieuse. » « Travaille tes arpèges. » « Ne t'avises plus jamais de me parler sur ce ton. » « Ton rôle sera de tenir ta maison et d'élever tes enfants dans le respect des traditions, ne pense pas à une grande carrière. » « Ne te conduis pas comme une sauvage, tu es une jeune sorcière de sang-pur, ne traîne pas avec ces moins que rien de sang-mêlés. » « Ne laisse jamais les gens te faire du mal, brise les avant qu'il ne te brise. »

D'aussi loin que ma mémoire peut m'emporter, ce sont les seules phrases qu'on eu mes parents à mon égard. Jamais je n'ai entendu autre choses de leurs bouches que des reproches ou des conseils plutôt douteux, mais quand j'étais encore qu'une gamine je les écoutais avec la plus grande attention parce qu'ils représentaient l'autorité suprême pour moi, j'avais peur d'eux et je les adulaient en même temps. Mon mère était un modèle de vertu et mon père un paternel exemplaire qui malgré une journée de travail harassante prenait le temps de s'occuper un peu de sa progéniture. N'allez pourtant pas croire qu'ils me couvraient d'amour, de baisers et de câlins pour autant, ma mère avait plutôt la main légère et quand quelque chose lui déplaisait, elle avait la fâcheuse manie de passer ses nerfs sur moi, quand à mon père, certes il me payait ce que je désirais mais ce que je voulais par dessus tout c'était surtout son attention et son affection et ça, même les comptes en banque les plus chargés ne peuvent vous l'offrir.

« Je ne veux plus jamais te voir avec cet homme. Tu m'as bien entendu Katharina ? Plus jamais ! » « Arrête de te farcir la tête avec des illusions, tu es promise à un autre de toute façon. » « Si jamais je le revois trainer par ici, par Merlin, je jure que je lui lance un sort impardonnable. »

Avec le recul, je me dis que j'aurais mieux fait d'écouter mes parents au sujet de cet homme. Mais j'étais jeune et amoureuse, mais surtout, j'avais l'illusion qu'il m'aimait en retour. Jamais personne ne m'avait fait ressentir ce qu'il pouvait me faire ressentir quand il me prenait simplement la main ou qu'il me fixait au fond des yeux comme si il pouvait y lire toutes mes pensées. C'était à la fois grisant et complètement nouveau pour moi qui n'avait vécu jusque là que pour faire plaisir aux autres c'est pour cette raison que je n'ai pas cessé de le voir. Après tout, ils pouvaient bien m'accorder cela, avec tout le mal que je me donnais dans les études, la musique, la danse et toutes les activités auxquelles j'étais forcée d'aller, j'avais bien le droit de sortir avec l'homme que je désirais. Mais pour eux, je n'incarnais qu'un morceau de viande à exhiber devant les autres familles de sorciers. Qu'un trophée de plus à ajouter sur l'étagère des victoires de mes parents entre « réussite professionnelle » et « compte en banque remplis ». Triste à dire mais tellement vrai. Alors pour la première fois de toute ma vie, j'ai fait quelque chose de stupide et d'impulsif, mais surtout, quelque chose pour moi. Je me suis enfuie avec cet homme.

Oui tout simplement. J'ai fait ma valise et ai quitté la maison sur un coup de tête. Il avait tout prévu. Ses feus parents richissimes, lui avaient légués une maison dans le sud de la France, nous serions en sécurité là-bas et il m'avait promis que jamais nous ne serions dans le besoin car il était issu d'une longue famille de diplomates au sang-pur qui avait fait leur place en France et moi, je me voyais déjà élevant mes enfants dans un magnifique verger éclairé par le doux soleil du sud et bercé par la mélodie des grillons. Mais pour tout vous dire, rien de tout cela ne s'est passé comme je le pensais. Mon cher et tendre s'est révélé être en réalité un vampire, certes descendant de sorcier sang-pur français, mais vampire quand même, mais je n'en avais cure. Je l'aimais pas pour ce qu'il était, mais pour ce qu'il me faisait ressentir, avec lui j'étais enfin moi-même, libérée de toutes ces chaînes de devoirs et de barrières.

Il m'a transformé en vampire le jour de mes dix-neuf ans et à partir de là rien ne pouvait plus jamais nous séparer. J'ai même accepter de l'épouser après ma transformation. Et pendant les cent premières années de notre relation, tout avait été parfait. Mon époux était quelqu'un qui avait, comme on le dirait, le cœur sur la main -même si il ne battait plus- et jamais nous avons tués pour nous nourrir. Nous prenions juste assez de sang pour ne pas devenir fou par le manque mais jamais trop pour tuer quelqu'un. Tout était absolument parfait mais c'était sans compter sur un groupe d'illuminés qui allait m'arracher ma raison d'être, sur un simple coup de tête.

L'espèce humaine et sa lubie de toujours vouloir être en haut de la chaîne alimentaire.

L'éveil de la bête.

Je ne me rappelle pas vraiment des détails de cette soirée sordide. Le chagrin de n'avoir retrouvé qu'un tas de poussière chez moi et un pieu en bois traînant à côté m'a complètement obscurcit le reste. En revanche je me souviens encore aujourd'hui l'odeur de ces meurtriers, ces assassins aux cœurs froids. Je me souviens les avoir traquer sans relâche mais surtout je me souviendrais sûrement à jamais de leurs visages quand j'ôtais la vie des êtres qu'ils aimaient. A charge de revanche, jamais je n'ai prétendu ne pas être rancunière et j'étais, à l'époque, aveuglée par ma peine. Mais aujourd'hui encore je ne regrette pas mon geste. Comme on dit, œil pour œil, dent pour dent mais sous mes airs de pimbêche se cache de longues insomnies où j'entends encore les supplications des chasseurs et les cris de douleur de leurs femmes. Qui aurait pût croire qu'un vampire pouvait avoir une conscience ?

Cette période de ma vie m'a laissé de grandes séquelles et a complètement changé ma vision de voir le monde. J'ai compris qu'au fond de moi pouvait dormir un monstre qui au gré de mes émotions pouvaient causés de grand dégâts. Depuis ce jour je me suis promis de changé, pensé de nouveau aux autres avant de penser à mon propre bonheur, mais tout cela est plus facile à dire qu'à faire quand on est vampire. Au début je pensais pouvoir reprendre mes études, devenir médecin, un rêve de gosse que ma mère avait essayé de tuer dans l'œuf mais à présent qu'elle était morte je pouvais faire ce que je voulais. Oui mais être médecin et être vampire, ce sont des choses totalement opposables et il était assez dur à imaginer qu'une personne saine d'esprit vienne se faire soigner chez un vampire alors que ce dernier pouvait lui sauter à la jugulaire d'une seconde à l'autre.

Rangeant mon rêve dans un baluchon j'ai commencé à faire le tour du monde, ne m'arrêtant pas plus de deux mois dans une même ville. J'ai rencontré des gens absolument extraordinaire, ait participé à beaucoup d'œuvres caritatives mais peu importait le nombre d'heure que j'offrais aux autres, mes victimes me hantaient toujours et cela a finit par me rendre complètement cinglée. N'ayant pas fait le deuil de mon mari, j'ai parfois l'impression de le voir, il continue de m'accompagner, m'ordonnant de tirer un trait sur lui, de continuer ma vie. Mais ma vie n'en ai plus une. Je ne suis qu'une morte vivante sans but et sans attache.

Au cours de mes voyages j'ai appris énormément de choses, je sais aujourd'hui parler plus de cinq langues différentes, je connais les coutumes de presque chaque pays que j'ai visité, l'apprentissage me fascine et j'ai une mémoire visuelle et auditive apparemment exceptionnelle. Et puis un jour, alors que j'étais de retour en Angleterre, j'eus vent d'un nouveau traitement qui allait de nouveau changer ma vie, le traitement Freedom. Grâce à une petite pilule et du sang de dragon, je pourrais de nouveau reprendre mes études, avoir un semblant de vie normale.

A moi Poudlard, mon ancienne école, mon passé que je croyais perdu, et bonjour à ma nouvelle vie.

Merci tout le monde
Voilà, je pense avoir finit bien que mon histoire ne soit pas au top et qu'on ne cerne pas très bien mon personnage x_x
Bref j'espère que ça ira quand même, sinon j'essayerais de faire quelque d'autre xD

Between us
Parce qu'on a bien le droit d'en savoir un peu plus même avec des questions pourries.

» Chocolat ou Thé à la menthe ? Ayant été privée de nourriture humaine pendant plus de deux siècles (et non je ne parle pas des humains comme de la nourriture), j'ai retrouvé les sensations de mes papilles et c'est avec un bonheur sans limite que j'engloutis tout ce qui est à base de chocolat. Alors oui, définitivement chocolat.
» Soirée sans alcool ou arrosée ? Sans alcool la fête plus folle. Bon, on va dire que ce proverbe est en partie vrai car ne supportant pas l'alcool étant jeune déjà, avec le traitement je le supporte encore moins, alors cela sera sans alcool. De plus je n'ai pas besoin de ça pour m'amuser du genre plutôt impulsive, j'aime faire ce qui me passe par la tête, n'importe quand. Donc, sans alcool pour résumé.
» Un penchant pour la magie Noire ? Je ne pense pas qu'il ait de la magie blanche ou de la magie noire. Il n'y a que des gens qui utilisent la magie dans des buts malsains ou pas. Pour ma part je pense qu'il faut étudier toutes les formes de magie pour pouvoir utiliser son don au maximum. Donc oui, si il faut la caractériser ainsi, j'ai des penchants pour la magie Noire.
» Si je dis Harry Potter, qu'est-ce que ça évoque ? Une bonne partie de rigolade. Les moldus sont bien crédules pour croire qu'un mioche d'à peine quelques mois auraient réussis à vaincre l'un des sois disant plus grand mage noir du monde sorcier. Ma foi, rien de plus qu'une bonne farce.
» L'affaiblissement de la magie, fantasme ou réalité ? Je ne pourrais répondre convenablement à cette question car en tant que vampire ayant commencé le traitement, je sens mes pouvoirs revenir très légèrement, donc l'affaiblissement pour moi ce n'est pas vraiment encore ça.
» Les conflits dit "de Sang" sont-ils un sujet sensible ? Vous plaisantez là ? Parler de sang avec un vampire, vous êtes plutôt marrant vous. Disons que quand j'étais encore humaine, il y avait déjà ce genre de conflit, et c'était il y a plus de deux siècles alors non, les conflits comme celui-ci ne sont pas un sujet sensible. Je suis fière de mes origines mais ce n'est pas pour autant que j'irais dénigrer les autres.
» Quelles sont les valeurs qui te paraissent les plus importantes ? La loyauté et la fidélité en un premier lieu. Le courage de défendre ses idées et enfin la persévérance et l'esprit de compétition qui nous amène à la dernière valeur qui est l'excellence. Sans bons adversaires, il est assez dur de s'améliorer.
» Que penses-tu des directeurs et de leur actuelle manière de gérer Poudlard ? A mon époque le château était dirigé par un vieux croulant qui se laissait souvent marcher sur les pieds et je pense que trois directeurs au lieu d'un c'est déjà un bon point et des jeunes en plus, non je pense vraiment qu'ils vont s'en sortir. Ils n'ont pas l'air de rigoler en tout cas et je pense que c'est ce qu'il fallait à Poudlard.
» Lorsqu'un conflit éclate, comment réagis-tu ? Tout dépends du sujet de dispute mais si cela vire à la bagarre, j'aime me trouver dans les parages pour séparer les protagonistes avant qu'ils ne regrettent leurs gestes. L'impulsivité peut nous faire faire des choses horribles et croyez moi, je sais de quoi je parle.
» Quels sont tes projets pour l'avenir ? Me tenir au traitement, devenir un médecin renommé et croyez moi pas seulement pour la gloire mais bel et bien pour sauver le plus de gens possibles et enfin vieillir comme une personne normale et mourir.

Voilà, j'ai essayé de répondre le plus précisément aux questions (: