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 Intrusion dans les cuisines ♦ Claes

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Message(ϟϟ) Sujet: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptySam 6 Nov - 17:15

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    « Y en a qui ont faim dans l'coin. »

    Le regard de l'élève qui venait de parler se posa sur Anise. Celle-ci releva la tête, se sentant visée. D'accord, son ventre gargouillait depuis vingt minutes mais ça ne voulait pas dire qu'elle avait faim. Peut-être que c'était juste des douleurs d'estomac même si elle ne ressentait rien sauf la faim. Elle était bien obligée d'admettre qu'elle mourrait de faim et qu'elle n'arrivait plus à tenir. Pourtant, c'était le milieu de l'après-midi. Elle poussa un soupir quand son ventre se manifesta une énième fois. Certes, elle avait faim mais son devoir de divination ne pouvait pas attendre. Elle devait absolument le finir si elle ne voulait pas avoir de problème. Si elle ne le finissait pas maintenant, elle ne s'y remettrait que dans quelques heures parce qu'elle aurait trouvé autre chose à faire. Anise se concentra donc sur travail dans l'espoir de le finir bientôt. Elle avait horreur de la divination. C'était compliqué et impossible de savoir si l'interprétation des symboles était bonne tant qu'on aurait pas la note devant les yeux. D'habitude, elle prenait des après-midi entières à travailler dessus. Voilà pourquoi elle ne souhaitait pas s'arrêter maintenant. Surtout qu'elle avait trouvé des choses à dire et qu'elle sentait qu'elle y arrivait. En s'interrompant, elle prenait le risque de perdre toutes ses idées et sa motivation. Elle se remit à écrire sur sa feuille, comme si elle n'avait jamais été arrêté dans ses réflexions.

    Cela faisait à peine quelques secondes qu'elle s'était remise à écrire quand son estomac gargouilla de nouveau, troublant le silence de la bibliothèque. Anise poussa un autre soupir mais cette fois, il était plus agacé que le précèdent. Elle ne pourrait pas se concentrer pleinement tant qu'elle aurait faim et que son fichu ventre continuera à gargouiller. Elle croisa le regard de l'élève qui avait parlé tout à l'heure et remarqua qu'il s'amusait de cette situation. Elle ne manqua pas de le fusiller du regard. Il trouvait ça drôle ? Tant mieux pour lui parce qu'il était bien le seul. La jeune fille abandonna la plume qu'elle utilisait pour écrire et se leva pour quitter la bibliothèque. Elle abandonna sans problème son devoir et son livre de divination. Après tout qui pouvait bien vouloir lui piquer son livre ? Elle avait assez confiance pour ne pas craindre qu'on lui pique ses affaires. Elle ne devait juste pas trainer. En passant devant l'élève moqueur, celui-ci ne manqua pas de l'interpeller, un drôle de sourire sur le visage.

    « Douze. »
    « Douze quoi ? »
    « Douze fois que tu gargouilles, ma vieille. »

    Elle leva les yeux au ciel et passa son chemin. Et il comptait en plus ! Il semblait parfaitement sûr de son calcul... pourtant, elle croyait n'avoir gargouillé cinq ou six fois, pas plus. Un gargouillement s'éleva et elle se dépêcha de sortir avant qu'il ne lui dise qu'elle en était à son treizième. Elle quitta la grande pièce pour passer dans le couloir. Elle avait une idée où trouver quelque chose à manger. Elle n'y était encore jamais allée toute seule mais elle trouverait sans aucun problème. Lors de sa première année, elle avait eu un guide plutôt imaginatif pour lui apprendre à se diriger dans Poudlard. Il lui avait fait utiliser ses sens pour se diriger, un vrai GPS sur pattes. Elle savait déjà à quel étage trouver les cuisines. Il lui suffirait de se fier à son odorat pour trouver la porte qui y mène. Rien de bien compliqué. Elle descendit rapidement les escaliers, dévalant marche après marche. Tout le long du trajet, son ventre ne cessa de manifester son mécontentement. Il était vide, il n'était donc pas content. Alors qu'elle n'avait mangé trois heures plus tôt, elle avait l'impression de n'avoir pas mangé depuis des jours. Arrivant au bas des escaliers du rez-de-chaussée, Anise tomba sur Claes. Tomber faillit être le bon verbe car Anise loupa une marche. Elle parvint à se retenir à la rambarde pour ne pas s'étaler lamentablement par terre ou dans les bras de Claes, au choix.

    « Claes ! Tu tombes bien. Viens, on va aux cuisines, j'ai horriblement faim. »

    Elle l'attrapa par le poignet et l'entraina dans son sillage. D'accord, elle aurait dû lui demander si il voulait l'accompagner mais elle savait comment il était. Il allait encore trouver un prétexte totalement pourri, si vous voulez son avis, et il retournerait dans son petit monde pour finalement se renfermer un peu plus sur lui-même. Et tant pis si il avait du travail, elle s'en contre-fichait. Ce n'était pas en restant dans son coin qu'il arriverait à s'ouvrir aux autres. Elle ne lui laissait presque jamais le choix de venir avec elle parce qu'elle savait que ça lui faisait du bien et qu'elle ne voulait pas le voir se morfondre. Il était aveugle, et alors ? Ca ne le rendait que plus unique, voilà qu'elle était l'opinion d'Anise. Comme à chaque fois qu'elle était avec lui, elle veilla à ce qu'il n'y ait pas d'obstacle sur la route. Elle n'avait pas vraiment envie qu'il se prenne les pieds dans un tapis ou qu'il trébuche sur le socle d'une armure.

    Ils entrèrent finalement dans la cuisine. L'entrée n'avait pas été bien difficile à trouver. Une porte comme les autres, au milieu d'un mur. Comme à chaque fois qu'elle y mettait les pieds, Anise était émerveillée par le spectacle. Elle n'avait pas l'habitude de voir des plats voler dans la pièce, d'autres être lavées par une force invisible, sur des tables étaient posés des plats contenant des mets différents au parfum appétissants, des elfes habillés d'une simple taie d'oreiller s'agitaient dans tous les coins de la pièce. Aucun ne leur prêtèrent attention. Ils n'étaient sûrement pas les premiers élèves à venir demander à manger. Anise lâcha le poignet de son ami pour s'avancer vers les tables.

    « C'est génial... » Elle se détourna des plats de nourriture devant lesquels elle bavait pour regarder son ami resté au pas de la porte. Aussi spontané qu'elle l'avait emmené jusqu'ici, elle lui demanda de venir voir. Bon, c'était de mauvais goût étant donné qu'il ne voyait plus rien mais bon. « Ça donne faim ! Tu ne trouves pas ? Hé ! Regarde ça ! C'est ton plat préféré ! »
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptySam 13 Nov - 19:09

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Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Ellen185Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Norl76
ANISE & CLAES ♦

« Mister Lindgren, si toutefois mes cours vous endorment à ce point, je vous prie de quitter les lieux. Vous reviendrez quand vous serez plus attentif. » Et ce fut d’un coup de baguette de la part de la dite professeur que la porte s’ouvrit dans un grincement distinct, ne laissant le choix à Claes que de suivre ses conseils et de s’éclipser du cours sous les regards moqueurs et satisfaits de ce qu’on pouvait considérer comme camarade. A peine eut-il franchi le seuil que la porte claqua derrière lui, ne manquant pas de lui arracher un sursaut. Ses livres sous le bras et sa baguette à la main, il se guida lentement mais sûrement jusqu’à un banc de Poudlard sur lequel il s’assit. Dans un geste nerveux, il passa sa main libre dans ses cheveux emmêlés avant de lever les yeux au ciel. Comment se retrouvait-il seul dans ce couloir désert alors que tous les autres de sa maison suivaient les cours tranquillement, il l’ignorait. Pourtant il s’était cru attentif. Bien sûr on ne pouvait se fier à son regard aveugle qui passait d’un point à l’autre durant toute la durée des cours mais en général il se débrouillait pour arborer une expression intéressée et vive pour qu’on croie alors qu’il buvait chacune des paroles des professeurs. Néanmoins le cours de sortilège n’avait jamais été aussi soporifique. Il n’excellait pas dans toutes les matières mais celle-ci lui était particulièrement facile. Dès son plus jeune âge, il avait du apprendre mille et uns sorts pour apprendre à devenir autonome malgré sa cécité. Ce n’était pas sans mal et aux prix de longs entrainements difficiles qu’il parvenait aujourd’hui à se diriger seul dans les dédales du château et à pouvoir vivre comme n’importe quel élève ici. C’est pourquoi ce cours répétait bien souvent des choses qu’il savait déjà et cette fois-ci apparemment, il n’avait pu se retenir de démontrer tout son ennui. Peut-être même s’était-il assoupi, la main sur la joue. Pourtant au fond de classe, il avait pensé pouvoir passer inaperçu mais le mal était fait. Une fois de plus, il se faisait remarquer indépendamment de sa volonté et une fois de plus il s’attirait des ennuis sans même l’avoir souhaité. Poussant un soupir, Claes se redressa alors et prit la direction des escaliers. Le mieux restait encore de se terrer dans sa salle commune pour jouer du violon et se détendre un peu. Personne ne serait là pour lui faire des réflexions : de nos jours tout le monde préférait la guitare. Rangeant sa baguette dans sa robe, il avança alors d’un pas lent et silencieux. Marmonnant dans sa barbe des plaintes suédoises, il craignait alors devoir réclamer les cours à un de ses camarades de classe et il redoutait déjà devoir faire un choix qui se porterait certainement entre un collègue qui voulait lui mettre la tête dans les toilettes depuis longtemps ou bien une fille hystérique qui ne manquerait pas de lui faire remarquer qu’une telle mèche devant les yeux méritait d’être coupée. Question d’être présentable. Non, la journée n’était décidément pas meilleure que les autres et il priait intérieurement pour qu’on le sorte de cette torpeur dangereuse. Une bonne nouvelle une seule, c’était possible ?

Mais alors qu’il pensait enfin atteindre les escaliers capricieux et qui n’hésiteraient pas à se mouvoir pendant sa route, histoire de fausser un peu plus son chemin, il entendit alors un élève certainement déraper sur le tapis de l’escalier et rater de peu de le bousculer lui. Claes effectua alors un mouvement de recul instinctif –autant que la personne se vautre sur le sol plutôt que sur lui- mais il n’entendit aucun corps échouer lourdement au sol, ni injure hurlée parce qu’elle se serait fait mal. Elle s’était peut-être rattrapée mais elle avait certainement remarqué le Suédois, c’est pourquoi il attendit presque avec fatalité la remarque à son égard. Etonnamment, ce fut plutôt une exclamation de surprise et presque de soulagement qui remplaça les critiques attendues. Claes eut à peine le temps de reconnaitre la dite voix féminine qu’il se sentit bifurqué vers une destination inconnue, tiré par le poignet. Rattrapant de justesse ses livres qu’il tenait à présent fermement dans sa main libre, il se permit alors de laisser échapper, d’une voix mal assurée : « Anise, tu pourrais éventuellement prévenir avant de me trainer n’importe où. » Malgré ses paroles qui pouvaient sonner comme des accusations, i les doutait que l’intéressée ne le prendrait pas comme telle. Anise Cornwell se manifestait dans toute sa splendeur : spontanée et imprévisible. Bien qu’elle appartenait aux Gryffondor, elle était bien plus vive et lunatique que les autres. Sage mais qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Et quand elle le devait, son amie ne se privait pas alors de le bousculer lui-même pour le sortir de sa bulle. Oui, elle faisait partie des rares personnes qui portaient de l’importance aux yeux de Claes et certainement l’une des rares qui supportaient ses crises de nerfs sans flancher. Du moins en apparence. Alors qu’ils s’approchaient de l’endroit convoité par la jeune fille, Claes put peu à peu sentir des douces effluves venant des cuisines qui laissaient imaginer différents mets tout aussi alléchants les uns que les autres. Ainsi donc ils allaient par là. La gourmandise d’Anise n’avait donc pas de limite et même si Lindgren n’avait pas vraiment prévu de faire un détour du côté des cuisines, occupés par des elfes peu aimables qui prendraient toute occasion de les réprimander, il se sentit obligé de l’accompagner pour ne pas prendre le risque de perdre une main dans la bataille.

Une fois qu’ils eurent passés les grandes portes, Claes dut faire face à différents bruits. Ceux assourdissants des casseroles, les baguettes qui fendaient l’air dans quelques formules magiques destinés à aller plus vite, quelques liquides qui bouillonnaient avec force. Anise ne se doutait certainement pas de toute la vie qui occupait les lieux, elle était plus concentrée sur sa vue qui devait lui indiquer pleins de plats dans lesquels elle pourrait alors piquer. A son plus grand soulagement, elle l’avait lâché et s’était avancée dans la pièce, à la recherche d’un goûter. Claes, lui, préférait rester planté là. Malheureusement pour elle, son amie n’avait pas prévu qu’il ne connaissait pas les lieux. Si toutefois il osait s’avancer, il finirait de toute évidence par ressortir avec quelques ecchymoses, une très mauvaise humeur et peut-être quelques cris des elfes parce qu’il avait renversé des plats importants pour le diner du soir. Elle réclama alors de venir voir et dans un soupir, il esquissa quelques pas hésitants, préférant raser les murs que de pénétrer dans la pièce. S’accrochant au rebord de tables en fer, il finit par attraper sa manche pour la rejoindre. A peine eut-elle terminé sa réflexion, qu’une douce odeur parvint aux narines de Claes qui ne put retenir un sourire satisfait et avide. Du chocolat. Un gros moelleux encore chaud qui venait certainement de sortir du four. Véritable contraste de sa mine réjouie, il s’adressa alors à Anise sur un ton ironique : « Non je ne le vois pas. Par contre… Je le sens ce gros gâteau. » Il se pencha alors sur le plat pour l’humer un peu plus mais il n’osa pas en piquer un morceau, de peur de se prendre un coup de pied dans le tibia par un elfe mécontent. Il porta son regard bleu translucide vers Anise avant d’ajouter, résigné : « Je ne pense pas qu’on puisse se servir. Ce n’est pas un buffet… »
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptyMar 16 Nov - 18:56

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    La discrète et studieuse Anise était remplacée par la spontanée et dynamique Anise. Quand elle croisait Claes dans les couloirs, elle était toujours dans sa version dynamique. Elle voulait montrer à son ami que l'on pouvait être heureux, se défoncer dans la vie et rester debout. Elle souhaitait lui enseigner la joie de vivre. Joie de vivre qu'il repoussait dès qu'il en avait l'occasion. Rien que pour lui montrer que l'on pouvait aimer la vie, Anise se sentait forcée d'être pleine d'entrain et de rendre le sourire que l'on avait volé au Suédois. Malgré ses protestations, Anise était parvenue à le conduire jusqu'aux cuisines, ce qui n'était pas vraiment un exploit. Claes n'était pas suicidaire, il n'était pas fou non plus. Il savait qu'en lui faussant compagnie, il risquait de se prendre un objet ou une personne en pleine tronche. Il était donc coincé et Anise n'en était pas peu fière. Maintenant qu'ils étaient dans les cuisines, endroit que le Poufsouffle n'avait probablement jamais fréquenté, ils resteraient jusqu'à ce qu'elle le décide. Certes, ils ne resteraient pas une éternité, elle avait un devoir à terminer et elle avait encore des cours mais elle allait pouvoir pousser tranquillement Claes à dépasser ses limites. La jeune lionne attendit patiemment que son ami la rejoigne près de la table, balayant les plats d'un regard gourmand. Venir en cuisine avant leur du repas permettait de connaître le menu du soir et elle pouvait assurer qu'il serait délicieux. Elle en avait déjà l'eau à la bouche. D'ailleurs, son ventre se manifesta de nouveau. Si elle ne le nourrissait pas bientôt, elle finirait par mourir de faim. Elle se retourna au moment où Claes arrivait enfin. Il ne semblait pas du tout à l'aise ici. Dans sa première phrase, Anise put percevoir une once d'envie dans sa voix. Elle esquissa un sourire. Mais bien vite, il recula.

    « Oh allez, des dizaines d'élèves viennent ici et ressortent le ventre plein ! Je ne vois pas pourquoi, nous, on ne pourrait pas. »

    Anise avait une incroyable impression de déjà-vu. Claes était comme elle d'une certaine façon. Il se souciait du règlement et ne voulait surtout pas froisser les gens. Se mettre à dos les elfes de maison, très peu pour lui. Il préférait encore attendre ce soir pour goûter à ce délicieux gâteau. Elle savait que, si elle ne trouvait pas les bons arguments, il ne changerait pas d'avis. Elle le connaissait bien, son Claes. Elle savait combien il était dur de le convaincre. Et puis mince à la fin ! Si il ne voulait pas réviser son avis, elle allait lui faire manger son gâteau au chocolat par la force. Elle demanderait aux elfes de l'attacher. Il lui en voudrait énormément mais tant pis, elle était prête à prendre ce risque. Elle fit appel à toute sa patience pour ne pas ordonner à Claes d'avaler son gâteau et plus vite que ça. C'était elle qui crevait de faim et c'était lui qui était tenté, le monde à l'envers.

    « Ne fais pas ton trouillard, Claes. Tu baves devant ! Et inutile de le nier. »

    Elle essayait de le tenter, de le pousser à la consommation mais rien ne semblait marcher. Ce n'était qu'un bout de gâteau, pas la mer à boire. Autour d'eux, les elfes ne semblaient pas s'intéresser aux deux élèves. Ils étaient bien trop préoccupés par leurs plats pour s'arrêter et leur demander ce qu'ils fichaient ici. Les cuisines étaient le point de chute de toutes personnes souffrant d'une fringale. Logique qu'ils ne s'intéressent à aucun sorcier. Il fallait en profiter. Mais son compagnon ne semblait pas du même avis. Pourquoi les autres élèves auraient le droit de piquer à manger et pas eux ? Sauf si ils ne racontaient pas la réalité et qu'ils omettaient de parler des ripostes elfiques, par exemple. Si ça se trouvait, les elfes les menaçaient de fourchette pour que les élèves lâchent ce qu'ils avaient pris. Si tel était le cas, dans quelle galère avait-elle emmené Claes ? Ne laissant rien paraître, elle évoqua le sujet de l'hygiène, espérant le toucher avec cet argument.

    « Maintenant que tu as postillonné au-dessus du gâteau, tu es obligé d'en prendre une part. »

    Voyant qu'elle ne faisait toujours pas mouche, un soupir lui échappa. Elle envisageait sérieusement l'option qu'elle avait mise de côté, celle où les elfes l'attrapaient et le ligotaient pour qu'elle lui fasse manger le gâteau. Heureusement que Claes ne voyait pas son visage, il aurait sûrement décelé son découragement. Voilà l'un des avantages d'avoir un ami aveugle. Vous pouvez faire la tête que vous voulez, ne cacher aucune de vos expressions, ils ne les percevraient que dans votre voix et encore, si vous ne savez pas la contrôler. Elle se tourna vers lui. Elle allait jouer sa dernière carte. Au moins, si elle n'y arrivait pas, elle aurait au moins essayé de faire de l'humour. Peut-être même que ça ferait sourire Claes.

    « Qu'est-ce qu'on risque, franchement ? » Elle s'approcha de son oreille pour ne pas que les elfes de maison l'entendent, elle ne tenait pas à ce qu'ils crachent dans son jus de citrouille. « Ils vont nous attaquer avec une poêle et alors ? Un coup de pied et on n'en parle plus. »

    C'était à peine caricaturé mais Anise le pensait réellement. A moins qu'il y ait une alarme sur chaque plat, ils ne risquaient pas grand chose. Si tel était le cas, à eux deux, ils sauraient se débarrasser d'une ribambelle de petits elfes, n'est-ce pas ?
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptySam 20 Nov - 11:59

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Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Ellen185Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Norl76
ANISE & CLAES ♦

Enfreindre le règlement n’avait jamais été dans les cordes de Claes. Que cela lui rapporterait-il de désobéir alors que la magie qui enveloppait les lieux finirait très certainement par le trahir un jour ou l’autre. Portant un handicap qui ne pouvait passer inaperçu auprès des autres occupants de Poudlard, il n’avait jamais alors osé dépasser ses limites. C’était même la première fois qu’il pénétrait alors dans les cuisines, persuadé que son entrée était alors interdite à toute personne étrangère aux quelques elfes en guenilles qui continuaient de s’affairer dans ce qui leur servait de repère. Autour de cette table d’où s’échappaient des effluves et odeurs des plus alléchantes, il ne ressentait même pas le cran d’y tendre sa main pour attraper un bout. Auparavant, il se contentait d’imaginer ce que pouvait bien être le travail fourni derrière ces plats succulents et frugaux qui leur étaient offerts chaque jour. Etait-ce réellement ces esclaves des temps modernes qui participaient à l’élaboration des menus du château ? Avaient-ils une fois seulement goûté à ce qu’ils cuisinaient ? Ils ne connaissaient pas plus le goût d’un simple biscuit qu’une Bierobeurre. Et pourtant, ils étaient alors capables de leur préparer des choses jusqu’alors inimaginables. Qui pouvait alors se vanter, simple britannique qu’il était, d’avoir un jour assister à un repas typiquement français et tout l’exotisme qu’il apportait ? Ce jour-là, un véritable spectacle digne de ce nom avait été donné dans la Grande Salle : des élèves qui se blessaient en tentant d’ouvrir un oursin, d’autres qui devenaient livides à la vue de l’intérieur soi-disant comestible d’une huitre et certains qui se gavaient de montagnes de cuisses de grenouilles savamment préparés mais terriblement maigres. Quoiqu’on puisse en dire, les cuisines avaient réservés des surprises de toutes sortes depuis que Poudlard même existait. A présent, Claes se retrouvait à la source même de ce qui provoquait sa gourmandise et il demeurait totalement immobile, se contentant de se délecter d’une odeur qui lui mettait l’eau à la bouche. Si toutefois il s’hasardait à dérober un bout du gâteau chocolaté d’où la chaleur émanait encore, entendrait-il alors des petits pas nerveux se précipiter vers lui pour lui faire comprendre de quoi son affront retournait ? Le jeune Suédois se visualisait déjà par terre, ses mains plaqués sur un tibia douleureux qu’on aurait asséné de petits coups de pieds. Il osait même croire qu’on puisse vouloir l’assommer à coup de pelles pour avoir toucher à l’une de leurs œuvres culinaires. Qui pouvait bien prévois la réaction de ces petites créatures que tout le monde savait commander mais que personne ne pouvait réellement comprendre ? Le risque était bien trop grand pour un garçon penaud et craintif comme Claes. Si son amie tenait tant à ce qu’il tente le coup, il allait falloir qu’elle se mouille en premier.

La tentation lui torturait l’estomac tandis qu’Anise le bousculait à nouveau pour qu’il daigne faire un mouvement. Pourquoi tant de précipitation s’il n’y avait aucun risque à rester ici ? Alors qu’il allait répliquer, un gargouillement perceptible parvint alors jusqu’aux oreilles de Claes. Son ouie ne le trompait pas, la jeune fille à ses côtés était tout simplement morte de faim et n’attendait certainement que le signal pour pouvoir se jeter à son tour sur toutes ces bonnes choses. Anise avait beau le pousser à commettre la faute en premier, il n’en serait rien. Malgré lui, Claes ne put retenir un petit sourire timide avant de dire, d’une voix quelque peu moqueuse : « Je bave peut-être devant mais je ne meurs pas encore de faim… Moi. » Il eut à peine le temps de finir sa phrase qu’Anise dégaina un nouvel argument : celui de l’hygiène. Ahuri, Claes fronça les sourcils avant de passer une main nerveuse dans ses cheveux emmêlés. Il n’y avait pas pensé. Du moins, il ne pensait pas qu’il ait pu postillonner sur quoique ce soit. L’avait-il vraiment fait, envahissant ainsi ce gâteau de microbes ou bien était-ce une nouvelle ruse pour le pousser à se servir enfin ? Il agrippa alors la table sous le coup de l’hésitation. Les elfes ne lui cèderaient pas pour autant cette pâtisserie qui était en train de refroidir et de perdre son fondant encore chaud du four –ou de la baguette. Entendant le soupir, il leva les mains en signe d’innocence avant de déclarer, plus sérieux : « Anise, je n’y peux rien. Es-tu seulement sûre qu’on ait le droit d’être ici ? » L’aspect rabat-joie et susceptible de Claes reprenait le dessus. Il l’agaçait à coup sûr à ne jamais être certain de lui-même mais il ne pouvait y remédier. Il avait déjà énormément de difficultés à trouver sa place parmi ces sorciers confiants et au plus haut de toutes leurs capacités, s’il se mettait en plus à remettre en cause le règlement de l’école, il pouvait dire adieu à l’espoir d’intégration. Si elle n’était pas satisfaite, il lui suffisait alors de l’abandonner ici et d’aller chercher un ami plus enclin aux malices et aux farces.

Claes se sentit alors malgré lui approché d’Anise qui lui murmura à l’oreille les possibilités quant à leur châtiment. La scène qu’il avait imaginée plus tôt lui revint en mémoire et c’est tout juste s’il ne réprima pas un frisson de peur. Il tourna son regard vers la jeune fille, tentant d’arborer une mine dubitative puis il finit par chuchoter à son tour : « Tu tiens vraiment à ce que ce soit moi le principal investigateur de cette faute hein ? On repassera pour la dignité et le courage d'un Gryffondor... » A peine eut-il prononcé ces quelques mots qu’il ne put retenir un soupir résigné. Si toutefois il désirait garder la principale et presque unique amie qu’il avait, il se trouvait dans l’obligation de lui obéir et de se sortir un peu de ses habitudes bien trop réconfortantes pour lui. Il glissa sa main sur sa nuque couverte d’un nouveau foulard noir avant de baisser la main. Sans même accorder de l’attention à Anise, comme s’il lui faisait la tête pour ce qu’elle le poussait à consommer, Claes se pencha alors sur la table avant de tendre le bras au hasard jusqu’à ce que sa main ne touche le moelleux tiède du gâteau au chocolat. Dégainant sa baguette de l’autre, il marmonna alors un sortilège qui découpa une petite part qu’il saisit alors avant de reculer de quelques pas. Pourtant, il ne mordit pas dedans tandis qu’il répliquait à l’intention de sa camarade : « J’attends. A toi maintenant. »
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptySam 20 Nov - 18:49

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    Si Claes semblait attirer par le gâteau, ce n'était pas le cas d'Anise. La gourmande qui sommeillait en elle se focalisait sur la tartelette aux fraises qui lui tendait les bras, là-bas, à l'autre bout de la table. Un rêve pour son estomac affamé. De belles fraises bien rouges et brillantes. Elle bénissait la personne qui avait cuisinée cette tartelette. Cette dernière semblait émettre des ondes que la jeune sorcière recevait clairement. « Mange-moi. » qu'elle lui disait. Son estomac gargouilla. Claes ne perdit pas une minute pour l'embêter à ce propos. Elle passa outre le commentaire, sachant pertinemment qu'il lui renvoyait la balle. Il pouvait bien se venger, elle n'en avait pas terminé avec lui. En effet, elle comptait bien le harceler jusqu'à ce qu'il finisse par céder à la tentation. Elle n'était pas bornée pour rien. Le passage d'un elfe de maison devant la tartelette mit fin à ses réflexions. Elle avait faim, d'accord mais pour le moment elle devait se concentrer sur Mister Lindgren. Pour la énième fois, il lui demandait si ils avaient bien le droit d'être ici. Si tel était le cas, pourquoi personne ne les avait encore arrêté ? Elle semblait être la seule à comprendre qu'ils avaient le droit. Même les professeurs venaient ici ! Elle ne voyait franchement pas quelles excuses pourrait-on leur donner pour les virer des cuisines. Anise était confrontée à version rabat-joie de Claes. Celui qui cassait tout espoir, qui détruisait tout envie et qui n'en avait pas toujours conscience. Pour beaucoup, le poufsouffle était un élève spécial, il faisait des crises, était casse-pied et renfermé. Un élève qu'on n'allait pas voir comme ça sauf si c'était pour l'embêter mais à leurs risques et périls. Ce qui expliquait pourquoi très peu de personnes lui adressaient la parole. Pour entretenir une relation avec lui, il fallait être doté d'une incroyable patience et d'une solide volonté, ce qu'avait Anise, autrement, elle aurait déjà abandonné depuis qu'on avait découvert que Merlin de portait pas de caleçon.

    « Est-ce que tu as déjà entendu dire quelque part que les cuisines étaient interdites ? Moi non. »

    Elle était peut-être trop dure avec Claes. C'était son sentiment quand elle allait trop loin. Elle s'était donnée pour mission de le secouer, de le sortir de son enfermement mais Anise doutait parfois. Elle se demandait si elle en dépassait pas trop la limite, si elle ne faisait pas souffrir son ami plus qu'autre chose. Comme il ne s'ouvrait pas beaucoup, elle ne parvenait pas à discerner si oui ou non, ses intrusions dans son monde le dérangeait. Elle avait déjà voulu lui poser la question mais n'avait jamais osé. Ce n'était pas le genre de sujet qu'on abordait facilement. Elle se voyait mal l'aborder comme elle l'avait fait quelques minutes plus tôt et lui dire « Hey Claes ! Tu me le dirais si je t'embêtais, hein ? D'ailleurs, je suis casse-pieds ou ça va ? » Elle avait beau être extrovertie avec ses amis, elle ne manquait pas pour autant de tact. Alors quand elle doutait, elle continuait quand même, prenant le risque de le fâcher. Tout serait bien plus facile si Claes était un élève normal, ennuyant à souhait. Là au moins, Anise saurait comment il réagissait. Elle n'aurait aucun mal à le cerner. Mais il s'agissait du bon vieux Claes, celui qui était compliqué à comprendre. Ce qui le rendait bien plus intéressant. Cependant, avant d'être un sujet d'étude, il était son ami. Un ami qu'elle acceptait tout entier avec ses défauts et ses qualités et qu'elle adorait taquiner.

    Anise leva les yeux au ciel. Certes, les Gryffondors étaient réputés pour leur courageuse mais personne ne disait comment ce courage était appliqué. Dans le cas de la jeune lionne, elle avait besoin de courage et de patience pour forcer son super ami de manger un morceau de gâteau. Pour d'autres, se seraient d'affronter leurs peurs ou faire quelque chose de complétement fou. Chacun son courage. Avec un sourire satisfait, elle le regarda prendre une part de gâteau, la coupant précisément grâce à sa baguette. Il avait fini par céder sous ses arguments. Fière de son coup, elle releva le défi qu'il lui lançait. Prendre quelque chose serait une partie de plaisir. Depuis tout à l'heure, elle avait à l'œil la tartelette aux fraises. Elle n'allait pas se gêner pour la prendre. Elle passa devant Claes et fit le tour de la table afin de prendre l'objet de sa convoitise. Une belle petite tarte, elle en salivait d'avance. Avec méfiance, son regard balaya la pièce. Elle ne souhaitait pour rien au monde se prendre une raclée par un elfe. Elle avait beau dire que ce n'était pas interdit; il y avait toujours un risque que ces petits créatures refusent qu'on leur prenne de la nourriture. Pour lui prouver qu'elle avait joué le jeu, elle lui planta la tartelette sous le nez, histoire que son odorat sur-développé lui apprenne qu'elle avait choisi son gâteau.

    « Saches que les Gryffondors n'ont pas besoin d'être défiés pour agir, mon cher Claes. Et maintenant, si tu le permets, sortons avant de nous faire séquestrer par les elfes. »

    Elle lui adressa un sourire espiègle. Elle continuait à le taquiner et n'y voyait aucun remord. Jamais il ne s'était plaint, enfin si, peut-être une fois ou deux. Mais pourquoi se priver si c'était fait gentiment et avec plaisir ? Pour ce qui était des elfes de maison, elle n'aurait pas dû les présenter comme des petites créatures monstrueuses capables de séquestrer des sorciers et de les agresser avec une poêle parce qu'ils étaient des êtres vivants et qu'elle avait une amie qui les défendait. Si cette dernière entendait Anise en parler ainsi, elle n'hésiterait pas à lui faire la morale. C'était sûrement pour cela que la jeune lionne ressentait des remords. Certes, elle avait agi ainsi pour faire réagir Claes, pas dans un but malsain mais tout de même. Ils étaient bien utiles, ces petits elfes. Ils prenaient soin des salles communes, faisaient le ménage et préparaient d'excellents repas. Ils étaient des acteurs invisibles de Poudlard. Aucun élève ne leur prêtait attention alors qu'ils auraient dû. C'était grâce à eux que leurs chambres étaient propres, qu'il faisait toujours chaud dans la salle commune, que Poudlard ne se transformait pas en décharge. Ils méritaient bien plus de considération. Enfin, Anise n'était pas là pour disserter sur les elfes de maison. Elle prit Claes par le bras et le conduisit jusqu'à la porte.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptyDim 21 Nov - 17:49

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Ca n’était pas un défi. Quand bien même c’en fut un, sa camarade n’hésiterait pas à le relever. Les dernières paroles de Claes sonnaient plutôt comme une forte volonté à laquelle il espérait qu’elle réponde. Si toutefois elle lui faisait l’affront de le laisser seul courir des risques, il ne s’en remettrait jamais. Son cœur battait à tout rompre, incertain de la suite des évènements. La foudre allait-elle s’abattre sur les deux malheureux voleurs ? D’autant plus que l’atmosphère s’était soudainement tendue quand il s’était lui-même servi, laissant penser que son geste n’était tout de même pas passé inaperçu. Anise ne l’avait sans doute pas remarqué, bien trop hypnotisée par l’objet de sa convoitise. Nerveux, le jeune homme tenait toujours le morceau bénit de son gâteau au chocolat sans oser le porter à sa bouche, au cas où celui-ci serait saupoudré d’un poison mortel qui punirait les voleurs sans scrupule. Les elfes pouvaient se rassurer : à ce moment précis, les scrupules étaient les principaux acteurs spirituels qui troublaient l’esprit du Suédois. Si ces créatures dociles et esclavagées passaient toutes leurs journées routinières à concocter des plats auxquels ils ne goûteraient même pas, ils n’appréciaient certainement pas d’apercevoir des adolescents affamés se jeter sur le fruit de leur labeur pour dévorer goulument chacun des plats. Lui-même ne supporterait pas qu’on réduise ses efforts à néant en l’espace de quelques secondes. Il ne s’intéressait pas particulièrement au sort de ces créatures magiques et pourtant primaires dont on vantait la misère mais il avait l’impression de savourer une liberté qui lui était accordée dès la naissance, même si celle-ci sonnait également le glas de sa cécité. Une citation que son père lui répétait souvent lui revenait en mémoire : « Je ne vis pas pour être un esclave mais le souverain de mon existence. » C’était lui-même qui décidait de ses actes, il faisait ses propres choix. Claes avait beau rejeter la faute sur son amie Anise, n’était-ce pas sa main qui s’était tendue jusqu’à la pâtisserie pour la goûter ? N’était-ce pas lui qui tenait en ce moment même le fruit de toute cette agitation ? Il ne pouvait tout bonnement pas blâmer Anise. Cela reviendrait à s’aveugler lui-même sur son attitude. N’était-il déjà pas assez aveugle comme ça ?

Alors que son regard furtif balayait la pièce à la recherche d’un indice quant à la réaction de son amie, il l’entendit alors s’éloigner de lui. S’il n’avait pas accordé une certaine confiance –plutôt rare- à Anise, il aurait très probablement cru qu’elle l’avait abandonné là sur place, s’enfuyant avec son gouter pour mieux le déguster à l’abri des regards fusilleurs. Bien qu’elle ait l’air d’une fille tout à fait respectable, elle dissimulait un aspect imprévisible d’elle et auquel il ne pouvait jamais s’attendre. Après des années d’une amitié explosive et très instable –autant par ses crises à lui que ses coups de gueule à elle-, ils en étaient encore au point de se découvrir l’un l’autre. C’est pourquoi le dénouement restait flou. Claes demeura pantois tout en tendant l’oreille pour mieux entendre la jeune fille revenir à lui. Se préparant à l’appeler d’une voix craintive, il eut à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’un effluve terriblement sucré et fruité glissa jusqu’à ses narines. Légèrement écœurante pour Claes d’autant plus qu’il exécrait les fruits rouges d’autant plus qu’il gonflait comme une baleine dès qu’il en mangeait. C’est pourquoi il eut un brusque mouvement de recul, ne ratant évidemment pas l’occasion de se cogner au mur derrière lui. Après un Aïr murmuré en Suédois alors qu’il se frottait l’arrière du crâne, ne quittant pas son bout de gâteau de l’autre main, il arbora alors une grimace frustrée à la réflexion d’Anise. Accaparé par la fine douleur à sa tête, il dit alors sur un ton enfantin : « C’est toi qui as voulu nous amener ici c’est toi qui nous en sortira. Sains et sauf de préférence… » Il se sentit alors entrainé par le bras et il laissa échapper une exclamation de prudence puisque Miss Cornwell venait de manquer de faire échouer sa part sur le sol. Quel blasphème. Si Claes détestait le gaspillage, il détestait encore plus devoir renoncer à cette merveille maintenant qu’on l’avait tenté pendant de longues minutes. Sous la crainte de perdre tout une nouvelle fois, il finit alors par mordre allègrement dans le gâteau, laissant quelques miettes autour de sa bouche. C’est la bouche pleine qu’il suivit Anise, priant intérieurement pour sortir de ce piège à mangeurs très vite.

Pourtant, quand il sentit le courant d’air qui signala que la porte venait de s’ouvrir, Claes fut retenu malgré lui par une force invisible. Fronçant les sourcils, il tourna la tête derrière lui mais bien sûr, il n’y remarqua rien. Persuadé d’avoir rêvé, il tenta de reprendre sa marche mais ressentit à nouveau cette pression qui le tirait dans le sens opposé. Devenait-il fou ? « Anise, attends… » A peine eut-il fini de parler qu’un grognement rauque et agressif résonna dans la pièce, ne perturbant pas pour autant les elfes qui continuaient de s’affairer à des fourneaux magiques. Quelque chose de tremblant s’agrippa à son pantalon avant de tirer un coup sec, forçant le jeune homme à faire quelques pas maladroits en arrière. Perdu, sa main attrapa le poignet de son amie qu’il serra avec une certaine force pour être certain de ne pas le lâcher. « Anise, qu’est-ce que c’est ? » Une nouvelle fois, comme si on refusait de le laisser parler, Claes entendit un nouveau grognement primaire. Il se sentit porté vers l’avant tandis qu’une petite main froide et nerveuse tira sur sa main pleine pour qu’il se baisse à la hauteur… D’un elfe. L’hygiène douteuse qu’on leur reconnait fut immédiatement reconnaissable à l’odorat du sorcier qui ne put retenir une grimace. Comme un voleur pris la main dans le sac, il ne put s’empêcher de sentir ses joues s’enflammer tandis qu’il balbutia : « Je m’en vais. Laissez-moi partir... » Sa voix était tremblante et mal assurée. A vrai dire, jamais il ne s’était retrouvé dans pareil situations et il ignorait quelles étaient les réelles intentions de l’elfe qui ne semblait pas dans son meilleur jour. Pendant qu’on tirait toujours sur son poignet, le laissant à moitié baissé dans une position qui n’était qu’inconfortable, il glapit alors une nouvelle fois le nom de son amie. Qu’elle le sorte de cette impasse et comprenne ce qu’on lui voulait ou bien il lui broierait le poignet d’anxiété.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptyDim 21 Nov - 20:14

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    Le mouvement de recul du jeune homme fit froncer Anise. Comment pouvait-on avoir peur d'une aussi petite tarte aux fruits ? Elle était si mignonne. Elle n'allait pas non plus lui sauter à la gorge ! Anise n'y prêta pas plus longtemps attention. Si elle se mettait à décrypter toutes les réactions de son ami, elle n'en finirait plus. Elle avait son goûter, elle était contente, c'était tout ce qui comptait. Elle lança un vague regard à Claes lorsqu'il se cogna. Qu'il pouvait être maladroit, n'empêche. Décidément que le moment de partir était arrivé, Anise attrapa son ami qui la mettait d'ailleurs en garde. Il comptait sur elle pour le faire sortir de la cuisine en un seul morceau, et si possible, en état. Rien de plus facile. Alors qu'ils avançaient jusqu'à la porte, elle remarqua du coin de l'œil que Claes mangeait déjà son gâteau. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Monsieur le rabat-joie était tout de même heureux d'avoir sa part. Cependant, le rabat-joie n'était jamais bien loin. En effet, cette fois-ci, il lui demandait de s'arrêter. Attendre ? Il se fichait d'elle. Elle avait attendu assez longtemps pour manger sa tarte, elle n'attendrait pas une minute de plus. Elle ne s'arrêta pas, entrainant Claes dans sa course. Elle comptait bien manger sa tarte et retourner à son devoir de divination. Elle ne fit pas attention au grognement qui effleura ses oreilles, pensant naïvement qu'il s'agissait de son ami mécontent. Ce fut seulement lorsque la main de ce dernier serra son poignet qu'elle réagit. Anise fit volte-face, une protestation sur le bout des lèvres. Qu'est-ce qu'il lui prenait de lui faire mal ? Il n'y avait jamais eu de violence entre eux. Durant quelques secondes, elle craignit être allée trop loin en le tirant à sa suite. Cependant, elle remarqua la position pour le moins tordue de Claes. Son regard descendit jusqu'à croiser un elfe de maison qui ne semblait pas vraiment content. Une lueur d'inquiétude apparut dans le regard de la jeune lionne. Ce qu'elle espérait qu'il n'arriverait pas se déroulait sous ses yeux. Le pire, c'était qu'on s'en prenait à Claes par sa faute. Elle voyait l'expression de celui-ci. Effrayé et angoissé. Elle l'était également. Mais puisque c'était elle qui l'avait trainé jusqu'ici, elle allait les en sortir et surtout, payer pour sa faute. Elle n'avait aucune idée de comment s'y prendre mais savait par avance que la violence, ne servirait à rien. Cela aggraverait probablement leur cas. Anise prononça la seule phrase qui lui vint à l'esprit sur le moment.

    « Lâchez-le ! »

    Elle libéra son poignet afin de se mettre entre Claes et la créature. Elle n'avait pas pensé que prendre une tartelette et une part de gâteau était un crime. De nombreuses personnes venaient chercher, ici, un casse-croûte et personne ne s'était jamais plaint de maltraitance venant des elfes. Elle s'était sentie tellement intelligente de piquer de la nourriture. Maintenant, elle se trouvait bien stupide d'avoir impliqué Claes. Son cœur battait la chamade. Le commentaire que lui avait fait le Poufsouffle quelques minutes plus tôt lui revint en tête. Elle devait se montrer digne d'une Gryffondor et de leur réputation, oublier sa peur pour libérer son ami, prendre ses responsabilités. Surtout, elle souhaitait partir d'ici le plus rapidement possible. Elle sentait les regards pesants des autres elfes. Alors que deux minutes avant, elle les trouvait inoffensifs, ils lui semblaient maintenant bien plus menaçants et dangereux.

    « S'il vous plait, laissez-le tranquille. Il n'y est pour rien... Tenez, je vous rends ça. »

    Elle lui tendit sa tartelette dans l'espoir que ça suffirait pour calmer sa fureur. Elle ne pouvait pas rendre le gâteau de Claes maintenant qu'il avait croqué dedans, les elfes l'auraient mal perçus. Anise réalisa que cette situation pourrait se répéter de nombreuses fois dans le futur, certes pas avec des elfes mais plutôt avec des politiciens car elle envisageait de se lancer dans les relations internationales. Elle aurait des conflits à régler avec la meilleure diplomatie. Elle trouva dans cette pensée la force de se sortir de ce pétrin. Anise planta son regard brillant d'une nouvelle volonté dans celui tout aussi brillant de l'elfe. Ce dernier attrapa la tartelette, l'arrachant presque des mains de la sorcière. Sa colère ne semblait pas pour autant calmée. Elle allait devoir trouver autre chose. Grâce à Claes, Anise avait une grande maitrise des arguments. Elle finirait donc pas trouver quelque chose, n'est-ce pas ? En tout cas, la lionne ne passerait pas sa vie dans les cuisines, il en était hors de question. Elle ne laisserait pas non plus Claes prendre à sa place. Prenant une grande inspiration, Anise tenta de calmer la petite créature en faisant la chose la plus logique à dire.

    « Nous sommes réellement désolés. Je suis désolé, d'ailleurs. C'est de ma faute si nous sommes là. On ne voulait pas vous énerver. »

    Dans aucun des livres de la bibliothèque qu'elle avait lu elle n'avait appris à gérer une situation de conflit avec un elfe de maison. En principe, il était là pour obéir aux ordres de leurs maitres et les respecter. Il y avait donc zéro conflit, aucune raison d'écrire un paragraphe au cas où l'elfe obéissant devenait agressif. Bien qu'elle n'ait rien appris dans les livres, Anise savait de source sûre, c'est-à-dire sa super amie qui défendait les droits des elfes, que ceux-ci pouvaient être libérés si on leur offrait un vêtement. Ses connaissances en matière d'elfes de maison se résumaient à cela. Elle n'avait jamais pensé à questionner Eden à ce propos, pensant que jamais un elfe ne s'énerverait contre elle. i elle sortait des cuisines, elle ne manquerait pas de combler ses lacunes en interrogeant son amie. En attendant, elle ne savait pas comment leur parler, ni comment se comporter face à elles. Claes ne l'aiderait pas plus, il paraissait effrayé et incapable de prononcer un mot. S

    « Je vous en prie, laissez-nous partir. »

    Si cette dernière supplication ne fonctionnait pas, elle n'avait plus que trois solutions : continuer à le supplier de les laisser partir, crier comme toute jeune femme agressée le faisait ou sortir la baguette et ligoter chacun de ces elfes. Aucune ne lui plaisait. Elle espérait de tout cœur que la créature elfique serait raisonnable.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptyMar 23 Nov - 13:53

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L’imagination fertile de Claes faisait déjà défiler devant ses yeux nombreuses scènes peu glorieuses, signant la fin d’une existence bien courte. S’il connaissait très peu la véritable condition des elfes ainsi que la cause à leur propos qui faisait polémique dans le monde sorcier, il n’avait pourtant aucun mal à les imaginer capable d’un sadisme sans nom et d’une agressivité digne d’un Scrout à Pétard en pétard. Bien que cet elfe se contentait de le retenir avec une poigne dont il ne se serait jamais douté, le jeune homme craignait déjà pour sa propre vie puis pour celle d’Anise ensuite. Il croyait déjà s’entendre être ligoté avec une corde bien solide, comme on enrobait un vulgaire gigot avant d’être ébouillanté dans une marmite de la taille d’un homme à la manière d’une écrevisse prête à être dégustée. A moins qu’ils ne décident tous de peler les deux compères un par un avant de leur faire subir un sortilège impardonnable ? Etait-il seulement capable de formuler un sort ou la magie leur était tout aussi inconnue que la liberté des choix ? Une supplication intérieure priait le monde sorcier qu’on ne leur ait pas doté d’une telle intelligence. La tête levée, il n’entendait rien d’autre que des grognements primaires. Pas un seul mot ne sortait de sa bouche, avait-il compris qu’il avait affaire à un garçon qui ne pourrait pas lire la colère ou la rancune sur son visage gris et rabougri ? Contorsionné dans une position qui faisait souffrir son dos, Claes tentait de temps à d’autres une échappatoire d’un geste vif mais la petite main pleine de griffe semblait être engluée à son poignet pour le restant de ses jours. Quand Anise se libéra de l’étreinte qui s’était refermée sur son bras, il se permit de détourner la tête à la recherche de son amie. Qu’allait-elle faire ? L’assommer à coup de poêle pour qu’il daigne enfin le libérer ? Bien que l’éducation de Lindgren l’ait toujours engagé vers des voies diplomates et raisonnées, il attendait plutôt qu’elle ne fasse preuve de violence et de radicalité. Son oreille était tendue au maximum dans le but d’entendre résonner un objet en métal sur un crâne vide et creux. Pourtant rien ne parvint jusqu’à lui. Même Anise semblait être devenue muette c’est pourquoi lorsqu’elle pria l’elfe de le relâcher, il ne put retenir plus longtemps un long soupir de soulagement. Elle ne l’avait pas abandonné. Et si elle souhaitait réellement représenter la bravoure qui caractérisait sa maison c’était le moment. Car maintenant, Claes lui excellait dans l’art de dresser le portrait des Poufsouffles penauds et trop pacifistes pour savoir se défendre réellement. Qui allait sortir vivant de ces cuisines maudites, il l’ignorait mais si toutefois il ne mourrait pas dans la bataille, il se jurait intérieurement de ne jamais remettre les pieds ici quitte à mourir de faim un jour ou l’autre.

« Anise, il l’a prise ? » Bien entendu, Claes parlait de la tartelette de son amie. Bien que cette question ait pu paraitre stupide et presque trop évidente, elle était la lumière de toute cette histoire. Si l’elfe avait arraché des mains d’Anise la pâtisserie c’était donc qu’ils n’avaient pas eu le droit de se servir. Elle avait beau lui avoir raconté que beaucoup d’autres occupants de Poudlard s’étaient introduits ici pour piquer des gourmandises, ils n’en restaient pas moins dans l’interdiction. Encore il aurait préféré une punition longue et fastidieuse des professeurs qu’un châtiment venant d’une créature qui en subissait tout au long de sa misérable vie. Quand Anise présenta ses excuses à l’elfe toujours aussi silencieux, Claes secoua la tête vivement tout en prenant un air intéressé : « Vraiment désolés. Nous pensions que c’était à la disposition des élèves. Elle n’a pas mangé ce matin. » Gros bobard numéro uno, bonjour. A peine une heure plus tôt, il n’avait même pas aperçu Anise et voilà qu’il se lançait dans des explications mirobolantes comme quoi celle-ci manquait de tomber en hypoglycémie. Le mensonge n’était certainement pas des meilleures solutions mais quand des griffes sales et pointues vous rentraient dans la peau, il devenait aisé de faire l’acteur. A la dernière supplication de sa camarade, Claes sentit tout espoir le quitter. Allaient-ils vraiment restés des heures coincés dans ces cuisines pour une simple histoire de gâteaux ? D’ailleurs, le morceau qu’il tenait en main était déjà en train de refroidir et il doutait qu’il puisse le rendre à son propriétaire alors qu’il avait déjà mordu dedans. Et un coup de pied ? C’était raisonnable un petit coup de pied pour faire tomber à la renverse cet elfe malpoli non ? Pourtant, Claes n’osa pas. D’ordinaire déjà craintif, il ne comptait pas sur une violence dont il était incapable de faire preuve. Devant le mustime incessant de la créature qui semblait avoir dirigé son regard lourd sur Anise, le Suédois ne put faire autrement que d’attendre le dénouement tragique de cette histoire.

Croiriez-vous vraiment qu’il allait réagir comme ça ? En effet, après plusieurs minutes de silence pesant qui gardait un flou désagréables sur les intentions de l’elfe de cuisine, celui-ci se mit alors à ricaner avant de s’approcher d’Anise, la tartelette à la main puis murmura, d’une voix craintive qui contrastait avec ses traits durs : « Vous savez, nous ne cuisinons pas les élèves. Nous le faisons pour eux. Nous sommes à des ordres bien précis et même si j’ai paru quelque peu agressif, je n’ai pas le droit de vous faire mal. Je ne vous voulais aucun mal. » Tandis qu’il parlait, il s’approcha de la grande table où trônaient tous les mets et à laquelle il pouvait à peine accéder avant de poser la tartelette dessus et d’arracher des mains de Claes son bout de gâteau au chocolat. « On nous a toujours demandé de donner le meilleur. Parce que si on ne donne pas le meilleur, jamais nous n’aurons notre liberté. Vous savez depuis combien de temps j’attends ce bout de chiffon qui n’arrivera pas ? » Soudain, il lâcha brusquement Claes qui dut faire quelques pas en arrière sous la pression. L’elfe lui poursuivit, hypnotisé par Anise : « Je vous ai retenus parce que vous n’avez pas le meilleur ! Je ne veux pas subir ma punition… » Il illustra alors ses paroles en prenant un petit pot qui ressemblait à une salière et versa alors sur le gâteau ce qui semblait être du sucre glace. Il en saisit ensuite un autre puis saupoudra du sucre cristallisé sur la tartelette. « Voilà, j’ai fini maintenant. Vous avez le meilleur. » C’est alors que l’elfe tenta un petit sourire réconfortant pour ne pas se faire taper sur les doigts. La maitresse Anise allait-elle lui pardonner ?
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptyMar 23 Nov - 19:24

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    Quand on disait elfe de maison, on pensait immanquablement à ces petits créatures dociles et respectueuses. On ne voyait jamais l'aspect rebelle. Un bien grand tort. Anise n'avait pas échappé à la règle. Elle n'avait jamais côtoyé d'elfe d'aussi près. Jusqu'à maintenant, elle avait juste constaté l'efficacité de leur travail. Elle ne pouvait qu'admettre qu'ils étaient nécessaires à la vie de Poudlard et au confort de ses habitants. C'était tout de même eux qui s'assuraient que les pièces étaient bien chauffées, que les plats étaient suffisamment variés et que la propreté était reine dans toutes les salles. Elle n'avait vu que ces aspects positifs. Jamais elle ne se serait doutée qu'ils pouvaient être capables de violence. Ce n'était pas encore de la grande violence mais tout de même ! On mettait un elfe de maison mécontent face à une Ana-Lena en colère et le spectacle était assuré. Devant autant de colère, Anise était effrayée mais elle tachait de ne rien montrer pour rassurer Claes. La situation était probablement encore plus effrayante pour lui. Contre rien au monde la jeune lionne aurait aimé être à sa place. Ne rien voir devait être angoissant. Elle s'efforça à ne pas y penser davantage, consciente que ça n'arrangeait en rien son sentiment de culpabilité. Derrière elle, la voix du Poufsouffle la questionna sur la suite des évènements. Elle préféra s'excuser auprès de la petite créature plutôt que de répondre à Claes. Il le saurait bien tôt ou tard.

    Par la cervelle trouée de Merlin ! Anise se retourna, affichant une expression étonnée. Oui, c'était bien ce qu'elle croyait : il mentait pour les couvrir ! Elle n'aurait pas pu rêver mieux comme dépassement de ses limites, lui qui respectait les règles au pied de la lettre. Son regard revint se poser sur l'elfe. Qu'allait-il faire ? Les envoyer dans les caves pour les y enfermer ou leur donner des tâches ménagères ? On disait que le sous-sol était habité par les rats et que l'humidité y avait élu domicile. En clair, c'était le dernier endroit où on aimerait être. De plus, elle s'imaginait mal là-bas entrain de laver le linge sale de sa pire ennemie. Non franchement, elle préférait encore se faire taper sur les doigts par l'elfe. Alors que l'espoir n'avait plus de place dans ces cuisines, l'elfe fit un mouvement vers la Gryffondor. Involontairement, elle se sentit raidir. Son cœur s'emballa un peu plus. Il lui en voulait, cette fois-ci, c'était clair. Un frisson parcourut son corps, elle eut soudain l'impression d'avoir froid. Que lui réservait-il ? Pas quelque chose de trop douloureux espéra-t-elle. Malgré les paroles de l'elfe, elle le trouvait toujours menaçant avec eux. Un faible sourire apparut sur le visage d'Anise qui feignit le soulagement. Cependant, cette proximité la rendait mal-à-l'aise. L'odeur de la créature magique était incommodante mais c'était plus ce qui dégageait de son comportement qui la gênait. Il était toujours aussi menaçant et tout dans ses gestes respiraient le mépris. Elle comprenait qu'il faisait cela parce qu'il ne souhaitait pas recevoir une correction. Quel genre de personne ferait battre un elfe parce qu'il avait désobéi ? Il lui avait foutu une sacré trousse, certes, pas au point de le dénoncer.

    Son regard brun suivait chaque geste de l'elfe qui continuait à parler un peu comme si il était tout seul. Il revint prendre ou arracher, selon les avis, le gâteau de Claes pour le saupoudrer de sucre. Il poursuivit son petit discours sur le meilleur qu'il se devait de fournir aux élèves pour qu'il puisse, un jour, espérer retrouver sa liberté. Anise aurait presque eu pitié de lui si il ne leur avait pas fait peur. Quand il eut terminé, il était de retour vers eux, leur pâtisseries agrémentées de sucres. Le faible sourire de l'elfe de maison rappela soudainement à la jeune sorcière la grand-mère qui vivait à côté de chez elle, à Londres. Une vieille femme au sourire édenté. A chacun de ses sourires, on ne voyait que ses gencives roses. Cette vision lui coupa l'appétit. Elle réprima une grimace. Son ami avait bien de la chance de ne pas voir ça. Elle lui rendit son sourire avant de prendre les gâteaux.

    « Mer... merci. » hésita-t-elle, pas certaine de ce qu'elle devait dire ou faire.

    Le revirement de situation la déroutait totalement. En effet, un coup il était méchant et on pouvait craindre de se prendre une carpe dans la figure et un coup il était un parfait petit elfe même si ça lui coûtait d'être agréable. Après tout, il devait servir des gens qui se prétendaient sorciers parce qu'ils savaient jeter un sort d'attraction à l'aide d'une baguette. Alors que lui pouvait faire voler tous les objets qu'il souhaitait et qu'il était au service de ces personnes qui se contre-fichaient de lui. Il y avait de quoi être révolté. Jamais un merci, jamais un regard. Que de la violence et du mépris. Les sorciers n'étaient que des prétentieux et des fainéants qui se révélaient moins courageux qu'il n'en paraissait. Les humains n'étaient que des menteurs. Ils agissaient pour leurs propres intérêts et tant pis si ils avaient des esclaves dans leur maison, ils s'en fichaient. Ça ne les rendait que plus prestigieux.

    « Si vous le voulez bien, on va partir. Nous avons... des devoirs à terminer. Merci beaucoup pour les gâteaux. »

    Elle alla chercher Claes qui en avait profité pour s'éloigner. Elle lui fourra sa part de gâteau au chocolat dans les mains et le tira jusqu'à la porte des cuisines. Ne pas rester une minute de plus était son vœu le plus cher à ce moment. Ils arrivèrent à la porte. Avant de partir, Anise regarda par-dessus son épaule pour s'assurer que plus personne ne les dérangerait. Elle croisa le regard de l'elfe de maison qui les suivait des yeux. Il avait une sorte de sourire mauvais sur les lèvres. Et si il avait empoisonné leur parts ? « On nous a demandé de toujours donner le meilleur. » avait-il dit. Et si le meilleur, là, consistait à leur donner le meilleur poison ? Non, il fallait qu'elle arrête de se faire des films. Il n'était pas idiot, il ne les avait pas empoisonné. Anise ouvrit la porte et poussa Claes à l'extérieur. Les deux apprentis sorciers continuèrent à avancer pour mettre le plus de distance possible entre eux et les cuisines puis Anise s'arrêta. Elle se sentait beaucoup mieux loin de cette pièce maudite. Elle se sentait soulagée, oui c'était ça. Ils avaient échappé aux elfes tueurs d'élèves en restant entiers. Néanmoins, ils n'étaient pas prêts à oublier de si tôt.

    « Je suis franchement désolé, Claes. Si j'avais su... tu vas bien ? »

    Elle lui lança un regard un peu inquiet, détaillant les traits de son visage. Il avait été aussi effrayé qu'elle, voire plus. Elle était encore ébranlée par cette entrevue. Merlin pouvait bien retrouver de la barbe avant qu'elle ne revienne dans ces cuisines.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptyJeu 25 Nov - 23:52

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Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Ellen185Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Norl76
ANISE & CLAES ♦

Le temps n’avait jamais paru aussi long. Lorsque l’on est déjà dans une expectative angoissante, l’attente est fort désagréable mais quand on ne pouvait même pas assister aux évènements imprévisibles qui pouvaient prendre un tournant soudain, on aurait pu croire que l’espace-temps s’était stoppé dans une nuisance qui manquait de peu d’en donner le tournis à Claes. Son dos le faisait souffrir atrocement et la moindre tentative pour se redresser échouait sitôt que la main froide et turbulente resserrait son étreinte sur lui. A croire que l’elfe souhaitait qu’il ne perde pas une miette de la scène et Claes, dans une angoisse qui le prenait à la gorge depuis quelques instants, mourrait d’envie de lui crier qu’il ne voyait rien. Quand bien même il pouvait lui mettre le nez sur ce qu’il voulait lui montrer, il n’y parviendrait pas plus… Anise ne répondait pas à ses interrogations, renforçant un peu plus la crainte qu’il ressentait à l’idée de demeurer encore dans ces cuisines, devenues réel cauchemar. Dans l’histoire, elle tenait les rênes de leur avenir. Pas seulement parce qu’elle était responsable de ce malheur mais il avait confiance en son pouvoir de persuasion et au pire, dans le pouvoir de son sourire attendrissant. Bien qu’il ne l’ait jamais vu, le jeune homme appréciait toujours cet aura de quiétude et de bien-être qui embaumait la pièce dès que son amie ouvrait la bouche d’une voix guillerette et sincère. Il attendait pour un signe, une parole ou bien une main rassurante qui se poserait sur son épaule engourdie pour lui faire comprendre qu’elle arrangeait la situation. Et pourtant, seule la voix de l’elfe retentit à ce moment-là parmi le tumulte des cuisines affairées. Il ne distinguait pas son expression faciale mais il lui semblait qu’il souriait sinon que celui-ci paraissait apaisé, une attitude aux antipodes de l’emprise qu’il maintenait toujours sur Claes, coupant momentanément et de plus en plus sa circulation sanguine qui se faisait douloureuse. A son plus grand bonheur peut-être ne perdrait-il pas une main dans la bataille. N’avait-on jamais rencontré un violoniste accompli qui ne jouait que d’une main ? Ce délire tragique et effroyable lui en donnait presque des sueurs froides. Tout le pouvoir de l’imagination du jeune Suédois se mettait alors en marche : véritable machine à hypothèses, il pensait déjà perdre un membre pour l’histoire d’un malheureux bout de gâteau au chocolat qu’il n’avait même pas pu déguster en guise de compensation. La gourmandise continuait de lui tirailler l’estomac et sa faim était comparable à celle d’un cannibale en quête de chair fraiche : qu’on lui fasse subir tous les sévices magiques du monde entier pourvu qu’il puisse au moins connaitre le répit.

Les paroles de la créature se succédaient comme si cette dernière était empreinte d’un trop plein d’énergie qu’elle ne pouvait contenir plus longtemps. Les mêmes mots revenaient toujours à sa bouche à la manière d’une obsession, d’un réel fantasme d’accorder le meilleur à des personnes qui ne le traitaient jamais dignement. Sans même être prévenu, il sentit le morceau quitter sa main soudainement à la manière d’un sort qu’il n’avait pas remarqué. Les joues enflammées d’indignation, il crut sentir au fond de son ventre vide s’élever une flammèche, une infime étincelle de courage. Claes allait porter secours à Anise, il allait enfin ouvrir sa bouche d’ahuri pour émettre quelques menaces auxquelles l’elfe ne pourrait pas faire le poids. Alors que sa poitrine se gonflait dans un élan de parole, à peine eut-il pris une profonde inspiration que la pression sur son poignet se relâcha brusquement. Surpris, il recula de quelques pas, manquant une nouvelle fois de tomber à la renverse. Quelle était la cause de cette liberté soudaine ? Il ne lui semblait pourtant pas qu’Anise ait fait preuve de conviction dans les dernières minutes d’affrontement avec l’esclave des temps modernes. Déglutissant avec difficulté, il desserra d’un geste mal assuré le foulard qui remplaçait quotidiennement la cravate pourtant de rigueur. C’était bien là la seule excentricité qu’il se permettait par rapport aux autres de ses camarades. La main sur le mur le plus proche derrière lui pour ne pas perdre ses repères, Claes tenta une nouvelle fois une plainte à peine audible : « Anise, s'il te plait... » Celle-ci lui répondit immédiatement par un remerciement. Le monde avait-il été retourné le temps de son étourdissement ? La force centrifuge qui régissait chaque élément de ce monde sorcier avait-elle déraillé, emportant avec elle toute forme de raison et de discernement ? Il fallait le croire car à présent, son esprit mêlait peur et incompréhension. Tentant de reprendre le contrôle de ses émotions qui commençaient à le dépasser bien plus qu’il ne le devrait, la voix de son amie résonnait au loin à ses oreilles. Allait-il s’évanouir ? Il priait intérieurement pour que non : sa réputation de chochotte et d’enfant serait alors confirmée, le dévouant alors à une raillerie éternelle quand bien même du sang-pur coulait dans ses veines. Bientôt, il sentit une nouvelle matière moelleuse se poser à nouveau dans sa main avant qu’il ne se sente tiré vers une destination inconnue. Alors que Claes comprenait tout juste ce qui venait de lui arriver, la chaleur active des cuisines fut aussitôt remplacée par la fraicheur et le silence d’un couloir désert. Ils étaient sains et saufs.

Quand leur marche si rapide qu’elle ressemblait presque à une course se stoppa net, Claes ne put s’empêcher de se laisser glisser contre la paroi la plus proche. Assis, essoufflé et tenant dans la main le reste informe d’un bout de gâteau anciennement appétissant, il leva ses yeux bleus translucide vers ce qui pourrait être Anise avant de dire, vexé : « Tu pourrais m’expliquer ce qui s’est passé dans ces foutus cuisines ? » Parler grossièrement ne correspondait pas à la personnalité qu’on lui connaissait. Pour être franc, c’était certainement l’une des premières fois que le jeune homme se permettait de parler d’une telle façon. D’ordinaire, il gardait toujours une certaine tenue, typique des anciennes lignées sorcières desquelles découlait une éducation stricte et ferme. Cependant, la Gryffondor à ses côtés n’avait certainement pas idée des bouffées de stress et de mal-être qui avait assailli le ventre de Claes durant cette entrevue. Il n’était pas habitué à de tels évènements, elle le bousculait parfois trop. A son inquiétude, le jeune homme secoua la tête négativement tandis qu’une main fébrile s’insinuait dans sa mèche bouclée : « A ton avis… Ca va très bien. » Ses yeux brillaient et si toutefois son amie n’était pas là, il aurait lâché la pression de la façon la plus pathétique possible. Qu’on se le dise, il n’était pas comme les autres : aussi fragile que son amie présente n’était dévouée.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Intrusion dans les cuisines ♦ Claes Intrusion dans les cuisines ♦ Claes EmptyDim 28 Nov - 14:53

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    Il lui en voulait. Ça se voyait et elle en était sûre et certaine. En même temps, qui ne lui en voudrait pas ? Les paroles de Claes ne firent qu'agrandir son mal. C'était la première fois qu'il semblait aussi en colère. Et cette fois-ci, Anise ne faisait pas la maligne. Elle baissa honteusement la tête. Elle lui avait fait courir un risque inutile en le trainant dans les cuisines. Pourquoi ressentait-elle un pareil besoin de l'entrainer dans des situations rocambolesques ? Jusqu'à maintenant, elle ne l'avait trainé sans gros dangers. Elle ne comptait pas se tuer en sortant son ami de son enfermement. Mais ce jour-là, les évènements avaient pris une toute autre tournure. Elle avait eu peur. Réellement. Son cœur battait encore la chamade. C'était allait trop loin. Elle avait perdu les rênes du jeu. Tout ce qu'elle récoltait, c'était la colère de Claes, des remords et une tartelette qu'elle n'était plus certaine de vouloir. Au prix que ça lui avait coûté, elle en avait perdu l'appétit. La jeune lionne alla s'assoir aux côtés du poufsouffle. Pourrait-il encore lui adresser la parole après cela ? Elle l'espérait de tout son cœur. Elle n'avait aucune envie de perdre son ami. Ils passaient de bons moments ensemble, ce serait dommage de le perdre. Elle tenta vainement de se faire pardonner, sachant pertinemment qu'il lui faudrait du temps avant de l'excuser. Malgré ce qu'il semblait dire, il n'allait pas bien. Anise avait appris à reconnaître les signes. Passant un bras autour des épaules de Claes, elle se rapprocha de lui l'enlaça. Si elle était parvenue à l'effrayer, elle pouvait également le rassurer.

    « Tu as intérêt à le déguster, ce gâteau. »

    Sa taquinerie avait perdu la malice qui la caractérisait tant. Elle esquissa un faible sourire qu'il ne pourrait pas voir. Elle n'était plus d'humeur à plaisanter mais elle voulait que le sorcier retrouver le sourire. Ou au moins, qu'il se reprenne. Elle avait besoin qu'il reprenne son aplomb habituel pour qu'elle ait l'impression que tout cela n'était rien. Elle le montrait jamais mais ses amis étaient ses piliers. Si l'un d'eux s'effondrait, son monde perdait l'équilibre et risquait de tout emporter avec lui. C'était pour cette raison qu'Anise usait de mille et une techniques afin de redonner le sourire à ses amis. La jeune fille enleva ses bras de son ami et s'appuya contre le mur. Il ne faisait aucun doute que cette escapade dans les cuisines resterait graver dans sa mémoire pendant un bon bout de temps. Elle allait même avoir peur à l'idée d'y retourner. Comme quoi, un elfe de maison pouvait être effrayant si il le voulait. Dans un sens, ils étaient entrés dans la peau d'Hansel et Gretel, une histoire de moldus. Comme les deux enfants, ils avaient été attirés par la nourriture puis retenus par l'occupant des cuisines. Heureusement que les deux histoires n'étaient pas allées plus loin dans les similitudes. Qui sait ? La vilaine sorcière leur aurait peut-être donné à manger des oranges ou du salsifis. Rien qu'avec cela, Anise n'aurait pas survécu. Elle détestait le salsifis depuis son enfance. A chaque fois qu'elle en mangeait, elle avait comme une réaction de défense, elle vomissait tout ce qu'elle avait avalé. Le pire, c'était qu'on ne pouvait pas faire semblant de ne pas en avoir mis parce qu'elle le sentait immédiatement. Depuis ses dix ans, ses parents ne cherchaient même plus à lui en faire manger.

    Le hall était vide, comme si tous les habitants de Poudlard s'étaient donnés le mot. Il ne fallait pas croiser les deux délinquants, les deux élèves sorciers qui avaient osé poser un pied dans l'antre des elfes de maison. Qu'il n'y ait personne était sûrement mieux. Ainsi, ils pouvaient se remettre de leurs émotions en toute tranquillité. Et vu comme c'était parti, ils allaient avoir besoin de temps. Les yeux chocolats d'Anise se posèrent sur la tartelette aux fraises. Elle en aurait probablement ce soir, au repas mais elle n'était pas certaine de pouvoir en manger une avant longtemps. Elle déposa la tarte par terre et fixa son regard sur le mur d'en face. Elle revoyait encore le regard menaçant de la petite créature. Elle devait être vraiment en colère pour lui lancer un regard pareil et agacée de voir toujours des élèves entrer comme si ils étaient chez eux pour leur voler des plats. Au fond, c'était tout à fait compréhensible. Personn n'aimerait que l'on prenne quelque chose que l'on mettait du temps à réaliser. Elle comprenait pourquoi aucun sorcier ne s'était plaint de la brusquerie des elfes. Ils ne voulaient simplement pas avouer leur frayeur. Quand on était dans une école comme Poudlard où il y avait de nombreuses rivalités, cacher ses peurs était très important.

    En tout cas, ils avaient montré aux elfes de maison qu'ils étaient tout les deux des trouillards de première. Plus jamais elle succomberait à l'envie de manger en dehors des repas. Actuellement, dans le monde des moldus, une campagne préventive recommandait à tout le monde d'éviter de grignoter entre les repas. Ils avaient tout à fait raison. Aller dans les cuisines entre les repas pouvait être dangereux pour la santé. Cette pensée fit sourire Anise. Elle se remettait doucement, retrouvant son optimisme et sa bonne humeur. Elle donna un petit coup d'épaule à Claes avant de s'adresser à lui, un sourire aux lèvres.

    « Tu sais quoi Claes ? Je crois qu'on n'est pas prêts à mener une vie dangereuse. »

    Si ils prenaient leurs jambes à leur cou à cause d'une créature alors que feraient-ils face à un danger quelconque ? Heureusement qu'ils ne se lançaient pas dans une carrière d'auror. Ils feraient de bien piètres aurors. Allongeant ses jambes devant elle, elle se mit à penser à sa future vie d'adulte. Elle y avait déjà réfléchi et savait déjà qu'elle n'aurait pas d'elfe de maison. Ensuite, elle habiterait probablement dans une maison où la magie aurait toute sa place. Sa mère serait près d'elle pour qu'elle puisse en prendre soin lorsqu'elle serait trop vieille pour voir loin. Évidemment, elle aurait gardé contact avec Claes. Sa vie serait la plus calme et la plus intéressante qui soit. Elle le souhaitait vraiment.
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